L'art de la métamorphose : épisode 2/5 du podcast André Dussollier : joueur, pas tricheur

André Dussollier, césar du meilleur acteur dans "On connait la chanson", 1998
André Dussollier, césar du meilleur acteur dans "On connait la chanson", 1998 ©Getty - Stéphane Cardinale/Sygma
André Dussollier, césar du meilleur acteur dans "On connait la chanson", 1998 ©Getty - Stéphane Cardinale/Sygma
André Dussollier, césar du meilleur acteur dans "On connait la chanson", 1998 ©Getty - Stéphane Cardinale/Sygma
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Second temps avec André Dussollier qui pratique la métamorphose avec une grande fluidité. Populaire ou exigeant, séducteur ou terrifiant, l’acteur glisse de personnages en personnages sans jamais perdre son âme.

Avec

André Dussollier a 23 ans lorsqu’il arrive à Paris. Très vite, trop vite, le métier voit en lui l’égérie d’un cinéma intellectuel. Il faut attendre Colline Serreau, en 1983, et le film Trois hommes et un couffin pour que l’étiquette se décolle. Capable de jouer avec Eric Rohmer dans des films confidentiels et de cartonner au box office des comédies populaire avec Etienne Chatiliez (dont Tanguy le retour est sorti dans les salles en 2019), le comédien manie les antagonismes comme autant de complémentarités : il est extraverti mais intérieur, rêveur mais concret, pressé mais patient, sympathique mais menaçant. De la métamorphose, il connaît donc tous les secrets. Et nous en livre certains, dans ce second épisode. Nous soulevons avec lui, grâce lui, le capot sous lequel se cache la mécanique de l’acteur : comment un comédien parvient-il à devenir un autre ?

Le texte est le bijou qu'il y a dans un écrin et l'écrin c'est tout ce qu'il y a autour, notamment le silence. (...) Il y a tout un travail de création avec le silence. (...) En France nous avons des auteurs en particulier au théâtre, qui font dire beaucoup de choses à leurs personnages. Les sentiments sont détaillés à l’extrême tandis que chez les Américains il n'y a pas cette tradition littéraire comme en France donc ils sont beaucoup plus dans l'économie des mots. (...) Où l'on peut lire même à travers un silence tout un discours qui n'est pas dit par les mots. André Dussolier

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Par Joëlle Gayot, réalisation Christine Robert, prise de son, Thibault Nascimben.

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