Le cinéma d’un homme libre : épisode 5/5 du podcast Claude Zidi, une vie à l’ombre du cinéma

Le réalisateur Claude Zidi, le 18 octobre 2017, à Paris, France
Le réalisateur Claude Zidi, le 18 octobre 2017, à Paris, France  ©Getty -  Eric Fougère/Corbis
Le réalisateur Claude Zidi, le 18 octobre 2017, à Paris, France ©Getty - Eric Fougère/Corbis
Le réalisateur Claude Zidi, le 18 octobre 2017, à Paris, France ©Getty - Eric Fougère/Corbis
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Dans la carrière de Claude Zidi, un maitre mot : la liberté. Celle de ses personnages, bien sûr, mais avant tout la sienne. Du début à la fin, l’homme semble avoir choisi son chemin. Imposé sa route.

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Où habitent les Charlots dans « Les Bidasses » ? Qui est Philippe Noiret dans « Les Ripoux » ? Autant de questions sans réponses qui marquent le désir de Claude Zidi d’ancrer ses personnages dans une liberté vagabonde qui lui est chère. Sans attaches ni origines ils marchent, dehors. Jamais enfermés, toujours libres de partir. Si ce n’est punk, le cinéma de Claude Zidi respire fort les années 70 et leurs revendications libertaires. Des revendications que le réalisateur n’a jamais faites siennes, loin qu’il a toujours été de tout engagement politique, mais qui le caractérisent pourtant. 

"Mes personnages ne sont pas héroïques. Ils se débrouillent comme ils peuvent, il s'échappent"

A l’image de ses personnages, Zidi marche, se promène aujourd’hui dans Paris comme il s’est baladé toute sa vie durant dans le cinéma français. Le regard en l’air et bien décidé à ce qu’on ne lui interdise aucun accès. Il a voulu faire des films ? Il les a faits. Il a voulu arrêter d’en faire ? Il s’est arrêté. Quand il l’a voulu. 

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Mes personnages font toujours un peu l'école buissonnière. On ne sait pas où ils habitent, ils sont beaucoup dans la rue. Ils tournent souvent autour d'un lieu qui représente une forme de pouvoir, une caserne, un supermarché ou un foyer par exemple. Ils sont un peu captifs de ce lieu et ils s'en évadent.

Une retraite méritée qui résonne comme le dernier acte de liberté d’un homme qui toute sa vie semble avoir vécu dans une bulle. Une bulle de poésie naïve au sens le plus noble : celle-là même que ses films nous ont offerts et nous offre encore pour nous échapper. Pour nous promener avec lui, comme nous le faisons dans ce 5ème et dernier entretien. 

Ce qui est surprenant, c'est que quasiment 50 ans après, ça passe toujours sur les écrans de télévision, ça se vend toujours en DVD. Mes films existent toujours, ce qui est formidable.

Une série d’entretiens proposée par Jean-Christophe Brianchon, réalisée par Julie Beressi. Prise de son : Gilles Gallinaro. Attachée de production Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.

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