Les années Figuration Libre : épisode 2/5 du podcast Hervé Di Rosa, passion modeste

Hervé Di Rosa, atelier  Balaruc-le-Vieux, à Sète, vers 1985
Hervé Di Rosa, atelier  Balaruc-le-Vieux, à Sète, vers 1985 - Archives privées Hervé Di Rosa
Hervé Di Rosa, atelier Balaruc-le-Vieux, à Sète, vers 1985 - Archives privées Hervé Di Rosa
Hervé Di Rosa, atelier Balaruc-le-Vieux, à Sète, vers 1985 - Archives privées Hervé Di Rosa
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Hervé Di Rosa arrive à Paris en 1978, à l’Ecole des Arts Décoratifs. Avec quelques amis, il fonde Figuration Libre, un mouvement pictural largement salué par la critique, tant à Paris que dans le New York underground où ils passent quelques années.

Avec

"Il n'y pas eu un inventeur de la Figuration Libre, chacun a inventé sa propre voie"

Pour Hervé Di Rosa, les Arts Décoratifs, c’est la rencontre avec son ami François Boisrond, et celle de sa famille qui lui fait découvrir les codes du monde artistique parisien.

La lecture du texte de Jean Dubuffet « L’homme du commun à l’ouvrage » lui ouvre des perspectives nouvelles, et l’idée que l’art est là où l’on s’y attend le moins. 

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Quand j'arrive aux Arts déco à Paris, je découvre cette gigantesque bibliothèque où je lis "L'Homme du commun à l'ouvrage" de Dubuffet, ça m'a donné une vision tout de suite très grande et très précise de ce que je devais faire. 

Georges Wolinski qui dirigeait alors « Charlie Mensuel » publie des dessins qu’il lui avait apportés mais l’engage à s’orienter vers le champ de l’art plutôt que vers le dessin de presse. 

1981, c’est le début de la Figuration Libre, un terme inventé par Ben pour qualifier les travaux d’Hervé Di Rosa, Francois Boisrond, Robert Combas et Rémi Blanchard. Le succès est immédiat. 

Leur travail est exposé par le critique Bernard Lamarche-Vadel, par la galerie d’art contemporain de Nice et par des galeries – comme Gillepsie-Laage-Salomon pour Hervé Di Rosa. Après plusieurs expositions, le mouvement, qui n’en était pas vraiment un, s’est définitivement dissout vers 1985.

Le problème dans ce mouvement, c'est que c'était un groupe d'amis qui se réunissait sous une appellation donnée par un autre. Donc, c'est quelque chose de très difficilement viable surtout sans aucun appareil critique. Finalement, c'était un non mouvement donc un anti appareil critique.

En 1982-83 Hervé Di Rosa et François Boisrond s’installent à New York et fréquentent la scène artistique underground, l’entourage de Basquiat, de Kenny Sharf et de Keith Haring pour qui Hervé Di Rosa avait une solide amitié. 

J'arrive à New York, et je suis dans une sublime galerie avec toute l'histoire du pop art qui est devant mes yeux. (...) Et c'est là que je rencontre Kenny Sharf et Keith Haring.

Une série d'entretiens proposée par Anaël Pigeat, réalisée par Guillaume Baldy. Prise de son : Sébastien Huel. Attachée de production : Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.

Hervé Di Rosa (à gauche) et Kenny Scharf (tee-shirt jaune). Atelier Balaruc-le-Vieux, vers 1985
Hervé Di Rosa (à gauche) et Kenny Scharf (tee-shirt jaune). Atelier Balaruc-le-Vieux, vers 1985
- Archives privées Hervé Di Rosa

Liens

Le site d'Hervé Di Rosa

Musée International des Arts Modestes à Sète

Bibliographie sélective

  • Hervé Di Rosa Autour du monde, Jean Seisser, éditions Fage /Angel Art Servanin, 2019.
  • En toute modestie : archipel Di Rosa. Exposition. Sète, Musée international des arts modestes. 2017, catalogue de l'exposition, éditions Fage, 2017.
  • Plus jamais seul : Hervé Di Rosa et les arts modestes. Exposition. Paris, La Maison rouge. 2016-2017,  catalogue, éditions Fage, 2016.
  • Le tour des mondes d'Hervé Di Rosa, Hervé Di Rosa, Patrick Amine, Robert Bonacorsi, Actes Sud Beaux Arts, 2013.
  • Hervé Di Rosa journal modeste, Patrick Amine, Les cahiers dessinés, éditions Buchet/Chastel, 2007.