Les cinémas de Claude Zidi : épisode 4/5 du podcast Claude Zidi, une vie à l’ombre du cinéma

Le réalisateur Claude Zidi lors du tournage du film 'Les Ripoux' , le 15 mars 1984, à Paris, France
Le réalisateur Claude Zidi lors du tournage du film 'Les Ripoux' , le 15 mars 1984, à Paris, France ©Getty - Jacques PRAYER/Gamma-Rapho
Le réalisateur Claude Zidi lors du tournage du film 'Les Ripoux' , le 15 mars 1984, à Paris, France ©Getty - Jacques PRAYER/Gamma-Rapho
Le réalisateur Claude Zidi lors du tournage du film 'Les Ripoux' , le 15 mars 1984, à Paris, France ©Getty - Jacques PRAYER/Gamma-Rapho
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Claude Zidi s’est illustré dans la comédie mais s’est aussi attelé à d’autres genres. Du film romantique au policier, sa filmographie est plus riche qu’il n’y parait, et l’homme plus sombre que ses succès ne peuvent le faire penser.

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Le succès retentissant des comédies de Claude Zidi cache parfois aux yeux du grand public les tentatives qui furent les siennes de s’essayer à d’autres genres. Fortement imprégnés de son attrait pour les faits divers autant que de ses expériences de vie personnelle, certains de ses films représentent de réelles échappées dans la carrière du réalisateur. Que ce soit « Deux », film romantique avec Gérard Depardieu et Maruschka Detmers, ou bien « Profil bas », film noir avec Patrick Bruel, ces films sont à considérer comme des tentatives. 

Depardieu peut tout jouer. Il n'y en a pas beaucoup qui peuvent vous transmettre ce qu'il arrive à transmettre aux spectateurs. Cette qualité de jeu, cette vibration, cette façon de jouer avec les mots, c'est son regard, son visage, même sa façon de bouger. Il a tout. C'est parfait.

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Gérard Depardieu, Maruschka Detmers et Claude Zidi lors du tournage du film 'Deux' en juin 1988 à Paris France.
Gérard Depardieu, Maruschka Detmers et Claude Zidi lors du tournage du film 'Deux' en juin 1988 à Paris France.
© Getty - Bertrand LAFORET/Gamma-Rapho

Des « exercices de style » qui respirent toujours le désir de Claude Zidi de s’inscrire dans un cinéma populaire, mais n’en restent pas moins représentatifs de la pluralité de ses sentiments et nous en disent beaucoup sur l’homme qu’il est. 

Je me souviens lorsque j'ai visité le salon Milipol au Bourget, j'ai vu les clients qui se promenaient et qui ressemblaient à vous et à moi. C'était peut être des agents secrets. Je suis parti là-dessus en imaginant un agent secret, ça a donné le film La Totale ! Grand succès adapté par James Cameron qui a fait True Lies avec Schwarzenegger.

Bien souvent j'écris avec Simon Mickaël, c'est lui qui prend des notes. On se revoit et on élimine ou on enrichit les notes. En général, j'écris le développement d'une centaine de pages, avec un dialogue provisoire. Je visualise la scène, ça me permet d'imaginer le décor, le jeu, les comédiens. Et c'est Didier Kaminka qui finalise les dialogues.

Malgré leurs succès en demi-teinte, nous revenons donc sur ces œuvres, et plus globalement sur la mécanique d’écriture de ses films par Claude Zidi. Une mécanique qui nous impose une question, provocante mais sérieuse : le cinéma de Zidi ne serait-il pas finalement un cinéma d’auteur ?  

Une série d’entretiens proposée par Jean-Christophe Brianchon, réalisée par Julie Beressi. Prise de son : Gilles Gallinaro. Attachée de production Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.

Liens

Bibliographie