Les lettres de noblesse de la littérature noire : épisode 4/5 du podcast Frédéric Dard, l'intranquille

Frédéric Dard chez lui en 1978. Photo : James Andanson.
Frédéric Dard chez lui en 1978. Photo : James Andanson. ©Getty
Frédéric Dard chez lui en 1978. Photo : James Andanson. ©Getty
Frédéric Dard chez lui en 1978. Photo : James Andanson. ©Getty
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Quand Frédéric Dard se livre sur sa vision de la littérature populaire, il se fait prophète : il prédit qu’elle submergera tout. Il parle aussi du plaisir jubilatoire que lui procurent les mots et de sa satisfaction à être cité dans les livres scolaires.

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Si Frédéric Dard entretient une certaine complicité Michel Audiard, autre poulain des Éditions du Fleuve Noir, elle est teintée d’admiration :

Il faisait sentir qu’il était le maître. Moi, il m'a fallu des années pour me hisser à son niveau. Je restais le petit besogneux qui pissait sa copie. J'avais l'impression que je ramais, que j'étais très loin de cette aura qu'il avait acquise.

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Puis l’auteur revient sur cette littérature noire, si décriée, si “honteuse” dans son enfance et constate que, 

peu à peu, elle a pris ses lettres de noblesse cette littérature”. 

Visionnaire, il estime que :

Ce succès ne va pas s’arrêter là et que l'avenir sera de plus en plus grand pour cette littérature, je crois qu'elle submerge tout.

L'écrivain ne craint pas ce qui est populaire, il tourne le dos aux honneurs élitistes et n’entrerait pour rien dans le petit monde fermé des immortels :

C’est quoi l'Académie française ? C'est un club, ce sont des simagrées de mecs en bicorne ! Mes amis y sont donc nous avons l'âge d'être académisable, c'est ça qui est affreux !

Une série d’entretiens proposée par Jean-Louis Ezine, réalisée avec l'écrivain à partir d'entretiens de 1988. Réalisation : Marie-Andrée Armynot et Vanessa Nadjar. Attachées de production : Daphné Abgrall et Odile Joëssel. Coordination : Sandrine Treiner.

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Bibliographie 

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