"Je ne veux pas faire la professeure avec mes films. C'est plutôt une curiosité." : épisode 5/5 du podcast Margarethe von Trotta, un regard sur le passé allemand

Margarethe Von Trotta en 2007.
Margarethe Von Trotta en 2007. ©Getty - Alessandra Benedetti/Corbis
Margarethe Von Trotta en 2007. ©Getty - Alessandra Benedetti/Corbis
Margarethe Von Trotta en 2007. ©Getty - Alessandra Benedetti/Corbis
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Cinquième et dernier moment avec Margarethe von Trotta qui s'exprime plus particulièrement sur ses films en tant que portraits de femmes qui pensent. Elle se dit curieuse et aime chercher dans les creux de l'Histoire des femmes combattantes et libres de penser par elles-mêmes.

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Dans ce dernier entretien d'"A voix nue", Margarethe Von Trotta est interrogée sur sa façon de filmer les femmes, héroïnes de plusieurs de ses films comme "Rosa Luxembourg", "Vision - Sur la vie de Hildegarde Von Bingen" et plus récemment  "Hannah Arendt_"._ Trois films biopics incarnés par l'actrice Barbara Sukowa. Ces femmes sont des femmes qui pensent, "comme pour nous protéger des catastrophes". 

Elle reconnaît qu'il faut fouiller dans les plis de l'Histoire pour trouver des têtes penseuses féminines. Pour écrire sur Hildegarde Von Bingen, une mystique, penseuse et prophétesse du Moyen Age, elle dit avoir "creusé la terre du passé pour la faire renaître". Cette moniale était aussi connue pour son savoir en médecine et sur les plantes.

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A travers ces trois films, Margarethe Von Trotta questionne donc la figure de la femme qui pense,  la femme qui doit se battre pour ses idées et qui y reste fidèle. C'est aussi un autoportrait en creux d'une cinéaste curieuse, qui cherche toujours à comprendre. Elle dit reprendre à son compte la devise de Hannah Arendt face au procès d'Adolf Eichmann, "je veux comprendre". Elle ne s'explique pas vraiment ce qui l'attire dans ces destins de femmes et pourquoi ses films sont des portraits de femmes. 

Ce n'est pas un plan, ce n'est pas un programme, ce n'est pas parce que je suis féministe et donc je me dis que c'est de ma responsabilité de parler seulement sur les femmes combattantes. Non, ça m'arrive naturellement. Je ne peux rien faire contre.

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Par Perrine Kervran. Réalisation : Clotilde Pivin. Prise de son : Jessica Foucher. Avec la collaboration de Claire Poinsignon.