Marie-Paule Belle (1/5)

Par Martin Pénet. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. Réalisation : Viviane Noël. Prise de son : Tanguy Le Corno.

Venue à la musique par passion, guidée sans contrainte par une mère musicienne et affectueuse, Marie-Paule Belle n'a pas suivi la voie du conservatoire. Sa formation a emprunté les chemins de traverse, ceux du jazz, des Beatles, de la chanson, qui se sont mêlés aux maîtres classiques. Lorsqu'on lui donne un début de texte de chanson, ce cocktail improbable lui permet de composer des mélodies qui abordent toutes sortes de climats. La suite relève de la partie de ping-pong.

C'est parce qu'elle a préféré s'attacher les talents de paroliers fidèles (Michel Grisolia, Françoise Mallet-Joris et quelques autres) qu'elle a pu pousser si loin le travail en commun. Mais sur scène, c'est seule qu'elle a appris à dompter le trac. Des cabarets rive gauche à celui des arènes, en passant par l'Olympia ou le Théâtre de Dix-Heures, elle a chanté partout. Conseillée par Serge Lama, William Sheller et Barbara, elle a mûri d'art des savants cocktails qui font passer du rire aux larmes. Car dans le fond, Marie-Paule Belle la truculente préfère émouvoir. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé depuis près de vingt ans de chanter seule au piano. Sans filet, mais libre. Contre les mauvais augures, elle a rendu à Barbara un hommage qui a touché le public de plusieurs pays. Aujourd'hui, elle revient avec un album engagé, où grâce aux mots de sa nouvelle parolière Dominique Valls, elle se livre comme jamais.

1) La musique par passion