Troisième volet d'"A voix nue" avec François Cheng, poète, romancier et essayiste qui s'exprime sur l'importance de la méditation dans sa vie et son oeuvre. Il précise aussi la distinction qu'il fait entre esprit et âme qui rendent possibles la communication et la communion entre deux êtres.
- François Cheng poète, traducteur, essayiste, romancier et académicien
Toute l’écriture poétique de François Cheng est un constant retour et recours à la méditation. Il ne médite pas comme les bouddhistes, assis en lotus. Il médite debout ou assis, seul ou au milieu de la foule. " Le but de la méditation ne consiste pas à chérir son petit moi de manière égoïste" dit-il. La méditation lui permet avant tout de se sentir relié à tous les autres hommes. " Je prête l'oreille à la respiration de mon corps animée par le souffle. Le souffle est à la fois physique et spirituel. La notion de souffle est profondément enracinée dans l'esprit chinois. " Il pense à sa respiration, au souffle « physique et spirituel » qui le relie à la grande rythmique de l’univers et aux autres vivants.
François Cheng explique que la méditation se réalise avec le corps, l'esprit et l'âme. L'âme de chaque être marque son unicité alors que l'esprit a un caractère plus général, il reflète l'univers. " Si l'esprit par son travail de raisonnement nous permet d'entrer en communication avec les éléments concernés, l'âme, elle, résonnant d'instinct avec l'âme de l’univers vivant, nous permet d'atteindre l'état suprême de la communion et non pas de la communication. "
Pour conclure l'entretien, François Cheng répond à la question : "Sur quoi méditez-vous ?"
Lecture du poème « Lorsque les âmes se font chant » (revue Arpa).
Par Françoise Siri. Réalisation : Anne Sécheret. Prise de son : Laurent Césard. Attachée d'émission : Claire Poinsignon.
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