Montedidio : épisode • 6/5 du podcast Erri De Luca, l’écrivain des vents contraires

L'écrivain, poète et traducteur Erri de Luca (1996)
L'écrivain, poète et traducteur Erri de Luca (1996) ©Getty - Patrick Box / Gamma-Rapho
L'écrivain, poète et traducteur Erri de Luca (1996) ©Getty - Patrick Box / Gamma-Rapho
L'écrivain, poète et traducteur Erri de Luca (1996) ©Getty - Patrick Box / Gamma-Rapho
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Dans ce premier épisode, Erri De Luca revient sur son enfance dans ce quartier qui traverse tous ses textes. Naples, ville des sangs et personnage principal de son œuvre.

Avec
  • Erri De Luca Romancier, poète, dramaturge et traducteur italien.

Ecrivain, traducteur et poète, Erri De Luca a tenu sa vie durant ses engagements politiques et littéraires : « ouvrir sa bouche pour le muet », donner les mots à ceux que l’on tente de faire taire.

J’ai lu toute la bibliothèque de mon père. Je me suis empoisonné avec toutes les histoires de la guerre de mon père. Parce que mon père voulait connaitre et comprendre son temps. Il arrive au témoin de ne pas comprendre du tout ce qu’il se passe, parce que le témoin n’est pas spectateur. Le témoin est pris tout à coup dans un piège historique, un accident. Ses livres sur la deuxième guerre mondiale ont été un poison pour moi, ils me faisaient part d’une tragédie, pas d’un événement du passé. Erri De Luca

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Erri De Luca est napolitain, profondément, viscéralement. C’est cette ville qui l’a construit, qu’il aime et abhorre en même temps. Cette ville qu’il a fuie à 18 ans, laissant tout derrière lui. Engagé politiquement durant de nombreuses années, ouvrier en Italie, en France et en Afrique, écrivain, traducteur de la Bible, amoureux des mots et des langues, alpiniste chevronné et d’une curiosité insatiable, les multiples facettes d’Erri De Luca tendent vers le même but : être au monde avec humanité, éprouver cette chose dangereuse, fragile et solitaire qu’est la liberté. 

Le napolitain est ma langue maternelle. C’est la langue que je parle quand je suis seul. Quand je suis fâché contre moi-même, je m’insulte en napolitain. Parce que l’italien ne me fait rien alors que le napolitain, cette langue de la ville, cette langue du vacarme, de la pression, de l’urgence, de la densité de la ville de Naples, oui. Erri De Luca

Une série d'entretiens proposée par Delphine Japhet. Réalisation : Christine Diger. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Arthur Gerbault. Avec la collaboration d'Iseult Sicard.

Pour en savoir plus 

Première diffusion le 12 septembre 2016.

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