Philippe Djian (1/5)

Par Sylvain Bourmeau. Réalisation : Rafik Zenine. Attachée de production : Claire Poinsignon.

Depuis plus de trente ans, Philippe Djian s’est imposé comme l’un des écrivains français les plus importants de sa génération. Son succès quasi-immédiat, et l’adaptation au cinéma de ses premiers romans ont pu produire une impression trompeuse : loin d’être l’auteur de fast et best-sellers d’une époque, des romans qui auraient pu être vite oubliés, il a su patiemment forger une œuvre dont l’obsession réside dans le travail de la langue, par-delà les histoires qu’il invente pour les besoins de cette cause éminemment littéraire. Pour A Voix Nue, il revient sur son enfance et son adolescence parisienne, sur ses expériences journalistiques limites et son job au péage d’autoroute de La Ferté-Bernard où il a commencé à écrire ses nouvelles, il évoque le succès et la méprise sur le statut d’écrivain-rock, ses collaborations avec d’autres artistes comme Stephan Eicher ou Luc Bondy, et surtout n’hésite pas à parler écriture, les mains dans le cambouis.

1. Une enfance parisienne