

Dans ce quatrième épisode, Jean Guidoni raconte les années 80, les ravages du SIDA au sein de la communauté homosexuelle et les montagnes russes de sa carrière musicale. c’est le début d’une période douloureuse sur le plan personnel qui le fait glisser doucement vers la cocaïne.
- Jean Guidoni Chanteur français
Au début des années 80, après la découverte d’Ingrid Caven et du parolier et traducteur de Fassbinder Pierre Philippe, qui lui écrit plusieurs albums, Jean Guidoni a rencontré un certain succès. Mais rapidement le SIDA vient percuter de plein fouet la communauté homosexuelle, faucher ses amis. Sa collaboration avec Pierre Philippe prend fin, il connaît un nouveau passage à vide, une période de doutes, de tourments et d’addictions. Après l’album Crime passionnel, c’est le début d’une période douloureuse sur le plan personnel qui le fait glisser doucement vers la cocaïne. Il se met malgré tout en quête d’un producteur et parvient à remonter sur les planches de l’Olympia et du Bataclan.
Mais la pente de l’addiction l’entraîne peu à peu, il passe de la cocaïne à l’héroïne, la drogue met en péril sa vie avec Philippe, ses amitiés, son travail. Il découvre les amours violents et le sadomasochisme, au cœur de la chanson La punition. Il transpose cette esthétique sur scène, y joue un jeu de soumission-domination du public, ajoute à son costume des bas et des talons aiguilles. Le public le suit et en redemande, applaudit le déguisement et l’hommage à Judy Garland. A ce moment-là, Jean Guidoni noue aussi de nouvelles amitiés avec des personnalités politiques du parti socialiste telles que Roger Fajardie, Bertrand Delanoë et Lionel Jospin. Il dénonce sur scène, avec sa chanson Le bon Berger, la montée du Front National. Il se met à écrire lui-même ses textes souvent inspirés de tableaux d'Edward Hopper comme la chanson Tramway, Terminus Nord. Mais à la fin des années 80, de nouvelles secousses le plongent dans une dépression. Il fait alors un séjour dans une clinique psychiatrique en compagnie de fous qui peignent des œuvres magnifiques. "Les gens qui sont à côté de la vie ça m'émeut" conclut Jean Guidoni.
Générique
Une série d’entretiens produite par Maylis Besserie. Réalisation : Laurent Paulré. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Florent Lavani. Coordination : Sandrine Treiner.
Concert
Au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, le Lundi 25 avril 2022 à 20h30
Pour aller plus loin
Le site non officiel de Jean Guidoni
Tramway Terminus Nord. Album "Tigre de porcelaine" (1987)
La punition. Album "Aux tourniquets des grands cafés" (1990)
Bibliographie
Chanter n'est pas jouer (Ed. l'Archipel, 2003).
Dossier Jean Guidoni. Revue Je Chante, n° 20, 1996.
Quelques jours de trop (Ed. De Septembre, 1991).
L'équipe
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