Semer l’agro-écologie : épisode • 3/5 du podcast Pierre Rabhi, l’homme colibri

Pierre Rabhi en marge du Sommet international d'agroécologie au Burkina Faso en 2015.
Pierre Rabhi en marge du Sommet international d'agroécologie au Burkina Faso en 2015. - Fonds de Dotation Pierre Rabhi
Pierre Rabhi en marge du Sommet international d'agroécologie au Burkina Faso en 2015. - Fonds de Dotation Pierre Rabhi
Pierre Rabhi en marge du Sommet international d'agroécologie au Burkina Faso en 2015. - Fonds de Dotation Pierre Rabhi
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Pierre Rabhi a fondé une ferme en agriculture biologique au début des années 60 dans les Cévennes ardéchoises. Dans ce troisième épisode, il raconte la manière dont sa ferme cévenole est devenue un modèle d’agriculture biologique d’abord en France, puis un peu partout dans le monde.

Avec
  • Pierre Rabhi Agriculteur, pionnier de l’agroécologie, écrivain français d’origine algérienne

Dans ce troisième épisode, Pierre Rabhi raconte la manière dont sa ferme cévenole est devenue un modèle d’agriculture biologique d’abord en France, puis un peu partout dans le monde. Selon lui, ce modèle agricole est le seul capable de réduire les inégalités entre pays du Nord et pays du Sud, un modèle qui pourrait assurer la sécurité alimentaire et réduire notre empreinte environnementale. Pierre Rabhi a fait de la défense du statut de paysan, un combat, au même titre que celui de la préservation de la terre et de la conservation de la nature.

Le paysan c’est celui qui est relié au pays, moi je me sens relié à cette terre, cette terre qui n’est pas ma terre natale mais ma terre d’adoption. Je l’ai adoptée et elle m’a adopté. Il y a une étreinte entre nous. Nous avons fait d’une terre médiocre, une terre fertile. J’ai choisi de la cultiver avec ce que la nature avait mis en place.

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Pierre Rabhi s’est formé aux techniques agricoles auprès d’agriculteurs conventionnels mais c’est dans les livres, et notamment dans l’œuvre de Rudolf Steiner, fondateur du courant anthroposophique, qu’il découvre la biodynamie. Il met ainsi en place à Montchamp les principes de l’agriculture biologique : le compostage, le paillage, la fermentation.....

Il n’y a pas que des énergies visibles, il y aussi aussi des énergies invisibles. Ce n’est pas de la sorcellerie. L’énergie est un facteur agissant sur la matière vivante. Il faut ajouter par exemple des préparations selon des conjonctions astrales, prendre en compte le positionnement de la lune et du soleil.

Pierre Rabhi met peu à peu en place tout un laboratoire dédié à l’expérimentation de l’agroécologie en France puis forme des agriculteurs un peu partout dans le monde, en Roumanie, au Maroc, en Tunisie....

Au début des années 80, il crée avec Maurice Freund, pionnier du tourisme durable, la structure d’accueil et centre de formation en agroécologie de Gorom-Gorom avec pour objectif  de : “réhabiliter la connaissance des paysans, assurer la sécurité alimentaire, transmettre et répandre l’agriculture biologique, enseigner la méthode du compost, lutter contre les engrais chimiques et contre l’endettement des agriculteurs”... 

Le président du Burkina Faso et leader révolutionnaire Thomas Sankara remarque son travail et lui confie un plan national de formation en agroécologie. Il songe même à faire de lui son ministre mais il est assassiné le 15 octobre 1987. Son meurtre met un terme à l’action de Pierre Rabhi au Burkina Faso.

Une série produite par Pauline Chanu, réalisée par Christine Robert. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Eric Audra.

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29 min

Bibliographie sélective

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