Stanley Kubrick : "Le cinéma doit avoir l'air réaliste pour faire croire à l'histoire qu'il raconte" : épisode 1/5 du podcast Stanley Kubrick, mon expérience du cinéma

Stanley Kubrick sur le tournage de Barry Lyndon en 1975.
Stanley Kubrick sur le tournage de Barry Lyndon en 1975. ©Getty - 	Sunset Boulevard
Stanley Kubrick sur le tournage de Barry Lyndon en 1975. ©Getty - Sunset Boulevard
Stanley Kubrick sur le tournage de Barry Lyndon en 1975. ©Getty - Sunset Boulevard
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Stanley Kubrick répugnait à donner des entretiens. Ses témoignages oraux sont encore plus rares. Michel Ciment a eu la chance de rencontrer régulièrement le grand cinéaste. Grâce à lui, France Culture peut présenter un A voix nue d’exception.

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Pour la première fois, on va pouvoir entendre longuement la voix de Stanley Kubrick. Si le metteur en scène, en effet, a donné peu d’entretiens (il n’appréciait guère cet exercice mais consentait à le pratiquer parcimonieusement au moment de la promotion de ses films), ses témoignages oraux sont encore plus rares.

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Lors de cette rencontre qui s'est déroulée dans un restaurant au bord de la route, Kubrick avait tourné successivement Docteur Folamour en 1964 puis, 2001, l'Odyssée de l'espace en 1968 et Orange mécanique en 1971. Pourquoi le choix d'un film historique, après trois films tournés à propos de ce que pourrait être le futur :

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Je ne sais pas ce qui m’a amené a tourner chacun de mes films. Mes processus de pensée, mes choix, je m’en aperçois maintenant, sont difficiles à définir. Quelle histoire prendre ? On peut définir les qualités requises : une histoire intéressante, les personnages, des possibilités esthétiques pour la photographie et pour le montage. Elle doit offrir également la possibilité aux acteurs de montrer des émotions et doit être honnête par rapport au sujet qu’elle traite. Mais ces critères ne vous disent pas pourquoi vous avez choisi cette histoire précise. Finalement, c’est aussi indéfinissable que de tenter d’expliquer pourquoi on trouve une femme attirante ou pourquoi on a épousé telle autre.

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Kubrick appréciait le langage, sa richesse et sa saveur, comme le prouve le choix des écrivains qu’il adapta – de Vladimir Nabokov à Anthony Burgess et à Arthur Schnitzler. S’il fut le coscénariste de tous ses films et qu’il écrivit même seul les adaptations d’Orange Mécanique et de Barry Lindon, il se méfiait néanmoins des mots pour parler de ses films, craignant d’en amoindrir la complexité. On découvrira pourtant dans ses propos un artiste apte à analyser ses œuvres et à réfléchir sur son art.

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