Susie Morgenstern : je n'ai jamais vraiment quitté l'enfance : épisode 1/5 du podcast Susie Morgenstern

Susie Morgenstern dans les années 50
Susie Morgenstern dans les années 50 - Archives personnelles Susie Morgenstern
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Susie Morgenstern a grandi après-guerre dans une famille juive du New Jersey. Dans ce premier épisode, l’auteure se souvient de cette enfance heureuse placée sous le signe de la folie douce de ses sœurs, de la musique, et du plaisir coupable de la lecture.

Avec

Pourquoi certains oublient l’enfant qu’ils ont été,  et d’autres comme Susie Morgenstern semblent n’avoir jamais voulu le quitter ?

Je crois que j’ai un âge mental entre 10 et 14 ans.

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Dans ce premier épisode, l’auteure se souvient de cette enfance heureuse dans le New Jersey de l’après-guerre, à laquelle elle a consacré un roman, "La petite dernière ", mais qui a nourri tous les autres. Née en 1945 dans une famille juive religieuse mais peu conventionnelle, Susie est la cadette d’une fratrie de trois sœurs. 

Pour moi sœur rime avec cœur, mes sœurs sont le cœur de ma vie.

Si le seul horizon possible est alors le mariage, l’excentricité revendiquée de cette maison de femmes – "les hommes ne comptaient pas ". Sa mère, première femme de Brooklyn à passer le permis de conduire, et ses deux aînées Effie et Sandra – qui serviront de modèle à la série " La famille trop d’filles " - revendiquent une liberté singulière pour l’époque : " la folie était notre idéal ". Avec elles, Susie découvre les joies du cinéma, des comédies musicales de Broadway, et celle de la transgression. 

La petite Susie tombe amoureuse de l’école : " Mes sœurs étaient terriblement mauvaises élèves. Elles étaient belles, et je ne l’étais pas. La seule façon pour moi de briller, c’était d’étudier. " Et bientôt, elle rencontre les livres. Elle se passionne pour les classiques comme David Copperfield, mais aussi pour les aventures de Marjorie Morningstar, premier personnage juif de la littérature jeunesse américaine, héroïne d’une série de roman à succès. 

Je me projetais totalement dans ces séries, et j’écrivais partout sur mes cahiers : Susie Morningstar ! Et c’est fou car c’est devenu mon nom : l’homme que j’ai épousé s’appelait Morgenstern ! 

Cette passion de la lecture est un plaisir coupable. "C’était très mal vu de lire ! Ma mère avait peur que je ne trouve pas de mari, car on disait que les hommes n’aimaient pas les intellectuelles, alors je lisais en cachette."

C’est le journal d’Anne Frank qui va lui donner le goût de l’écriture. "Elle est morte en mars 1945,  le mois de ma naissance. Anne Franck, c’était moi. Comme elle,  j’ai commencé à tenir à un journal. Depuis, j’ai toute ma vie dans des cahiers. "

Une série produite par Zoé Sfez, réalisée par Guillaume Baldy. Prise de son : Yvan Turk. Attachée de production : Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.

Le site de Susie Morgenstern

Bibliographie sélective

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