

Née en 1939 à Slonim, à l’époque la Pologne, elle s’installe en France en 1948, où elle vit d’abord dans un foyer qui accueille les rescapés Juifs d’Europe centrale. C’est dans ce lieu, qu'est né son attachement viscéral au yiddish, puis son besoin impérieux de transmettre la langue assassinée.
Rachel Ertel.
Par Stéphane Bou. Réalisation : Véronique Lamendour. Prise de son : Yann Fressy.
Comment évoquer ce monde disparu de la yiddishkeit ?
Comment comprendre l’ambivalence que les rescapés ont manifesté à l’égard de leur langue, la rendant difficile à transmettre à leurs descendants ?
En quel sens, compte tenu des événements historiques, le yiddish s’est-il, selon Rachel Ertel, "substitué à l’hébreu dans l’ordre du sacré" ? Et quel genre de passeuse de mémoire a-t-elle elle-même voulu être ?