Un cinéma populaire au service des stars : épisode 3/5 du podcast Claude Zidi, une vie à l’ombre du cinéma

Portrait du réalisateur et scénariste Claude Zidi, en janvier 1985 à Paris, France
Portrait du réalisateur et scénariste Claude Zidi, en janvier 1985 à Paris, France ©Getty - Jacques PRAYER/Gamma-Rapho
Portrait du réalisateur et scénariste Claude Zidi, en janvier 1985 à Paris, France ©Getty - Jacques PRAYER/Gamma-Rapho
Portrait du réalisateur et scénariste Claude Zidi, en janvier 1985 à Paris, France ©Getty - Jacques PRAYER/Gamma-Rapho
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Avec à son actif plus de 80 millions d’entrées dans les salles françaises, Claude Zidi aura marqué l’histoire du cinéma par sa propension à faire rire, mais ce qui lui importe le plus est ailleurs : faire un cinéma sincèrement populaire.

Avec

"J'ai un côté clown mais il est bien caché. Le cinéma me permet de le sortir" 

En trois films seulement, Claude Zidi est parvenu à réunir entre 1971 et 1973 plus de 15 millions de spectateurs autour des aventures des Charlots. 

Le succès permet la liberté de développer une idée. Lorsque vous arrivez avec l'idée d'un film on vous écoute.

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Jane Birkin et Pierre Richard pendant le tournage du film 'La Course à l'échalote' avec au centre le réalisateur Claude Zidi en septembre 1975, à Brighton au Royaume-Uni.
Jane Birkin et Pierre Richard pendant le tournage du film 'La Course à l'échalote' avec au centre le réalisateur Claude Zidi en septembre 1975, à Brighton au Royaume-Uni.
© Getty - PAT/Gamma-Rapho

Un succès rare qui lui permet d’agréger autour de lui les plus grands producteurs, mais surtout les plus grands comédiens. De Pierre Richard à Coluche en passant par Jacques Villeret et le plus emblématique de tous, Louis de Funès, tout ce que la France compte d’acteurs comiques veut tourner pour le jeune réalisateur. 

J'étais caméraman et un jour sur une série tv qui s'appelait Agence Intérim,  je vois un personnage qui passe dans mon image, qui avait des jambes de 3 mètres de long. Une démarche aérienne. On a sympathisé. C'était Pierre Richard.  

Un échange gagnant-gagnant, puisque ceux-ci s’offrent avec Claude Zidi l’assurance d’un succès, quand lui continue ce faisant de creuser le sillon qui lui importe le plus : celui d’un cinéma populaire.

Toutes les répliques sont écrites dans le scénario. Il n'y a pas d'improvisation. Si vous voulez décrire un gag, il faut tout détailler, donner un maximum d'informations au décorateur ou à l'accessoiriste. Le scénario des Bidasses en folie par exemple il fait 380 pages. 

Le réalisateur Claude Zidi fête ses 10 ans de mise en scène entouré de Pierre Richard, Jane Birkin, Annie Girardot, Gérard Depardieu, Guy Marchand et Elisabeth Depardieu,  le 25 novembre 1981, à Paris, France
Le réalisateur Claude Zidi fête ses 10 ans de mise en scène entouré de Pierre Richard, Jane Birkin, Annie Girardot, Gérard Depardieu, Guy Marchand et Elisabeth Depardieu, le 25 novembre 1981, à Paris, France
© Getty - Bertrand Rindoff Petroff

Malmené par la critique, ce cinéma fait pour tous et vu par beaucoup sera effectivement le mantra de la carrière du cinéaste. Une volonté étonnante quand on sait le désir de l’homme de rester dans l’ombre. Un succès et des contradictions sur lesquelles nous revenons dans ce troisième entretien. 

Souvent la critique est déclenchée par le nombre d'entrées et non par le film en lui même. La critique vous reproche le succès donc le film suivant est démolit.

Une série d’entretiens proposée par Jean-Christophe Brianchon, réalisée par Julie Beressi. Prise de son : Gilles Gallinaro. Attachée de production Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.

Liens

Bibliographie