Le destin de Susie Morgenstern bascule lorsqu’elle épouse à 22 ans l’amour de sa vie : le mathématicien Jacques Morgenstern. Installée à Nice, elle devient une mère, et bientôt écrivaine française.
- Susie Morgenstern Autrice de livres pour la jeunesse
L’histoire de l’entrée en littérature de Susie Morgenstern, c’est avant tout une histoire d’amour. Elle a une vingtaine d’années lorsqu’elle rencontre par hasard à Jérusalem un jeune mathématicien français qui participe à un colloque. C’est pour elle un coup de foudre, d’autant que Jacques porte un nom programmatique : Morgenstern : l’étoile du matin en yiddish. C’est le nom de l’héroïne littéraire d’enfance de Susie.
Après des débuts un peu chaotiques, ils se marient et s’installent à Nice. Très vite deux fils, Mayah et Aliyah. Elle découvre la France.
A part Charles de Gaulle, et Chanel numéro 5, je ne connaissais rien de ce pays ! J’ai mis longtemps à aimer la France, je trouvais les Français fous, et maintenant j’en suis amoureuse.
Elle a accompli son destin de femme mariée, « mais Jacques n’était pas le genre d’homme à se satisfaire d’un bon dîner. »
Susie étudie le français, passe sans plaisir un doctorat en littérature comparée, et commence à enseigner l’anglais scientifique à l’Université de Nice, ce qu’elle fera pendant 38 ans.
Je n’y connaissais rien, j’ai arnaqué l’éducation nationale pendant toutes ces années car quand j’avais trop envie d’écrire, j’organisais des devoirs sur table.
Elle qui n’a cessé d’écrire un journal publie, en 1977, un premier album de coloriage sur l’alphabet hébreu.
Quelqu’un m’a dit récemment que je me cachais grâce au français. C’est sans doute vrai. Je suis un cas étrange. Mon premier livre, je l’ai écrit alors que je ne maîtrisais que 50 mots.
Inspirée par ses filles, elle démarre carrière inattendue d’auteure pour la jeunesse, en français, sous le regard exigeant de son mari. Elle illustre elle-même ses premiers livres, « Je n’ai rien à faire, je ne sais pas quoi faire », et « La grosse patate », qui raconte son rapport d’amour haine avec la nourriture.
L’entrée au collège de son aînée Mayah donne naissance à son premier grand succès public : « La sixième » , qui va accompagner des générations entières dans l’entrée à l’adolescence. Même si elle mettra des années à oser le dire, Susie est devenue une écrivaine.
Je n’écris que sur la vie quotidienne. Je n’ai aucune imagination, je n’aurais jamais pu écrire Harry Potter !
Une série produite par Zoé Sfez, réalisée par Guillaume Baldy. Prise de son : Yvan Turk. Attachée de production : Daphné Abgrall. Coordination : Sandrine Treiner.
Bibliographie sélective
- Je n’ai rien à faire et je ne sais pas quoi faire, L. Faure, 1978.
- Oukélé la télé, Gallimard, 1984 ( illustré par Pef).
- La sixième, L'école des loisirs, 1985.
- La première fois que j'ai eu seize ans, L'école des loisirs, 1990.
- Margot Mégalo, avec Mayah Morgenstern, L'école des loisirs, 1991.
- C'est pas juste, L'école des loisirs, 1991 (Grand Prix du Livre pour la jeunesse).
- Un jour mon prince grattera, L'école des loisirs, 1993.
- Lettres d'amour de 0 à 10, L'école des loisirs, 1996.
- Joker, L'école des loisirs, 1999.
- Confessions d'une grosse patate, La Martinière jeunesse, 2003.
- Tu veux être ma copine ?, illustrations de Claude K Dubois, L’école des loisirs, 2010.
- La famille trop d'filles- série, Nathan, 2012.
- iM@mie, L'école des loisirs, 2015.
- Fleurs tardives, co-écrit avec George Rosenfeld, Bayard, 2018.
- Accroche-toi, Saltimbanque, 2018.
- Be Happy! Mes plus belles comédies musicales(Livre CD), Didier-Jeunesse, 2018.
- La la langue, Comment tu as appris à parler. Avec Aliyah Morgenstern, Serge Bloch. Saltimbanque, 2019.
L'équipe
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