Tours et détours de l'exil et du retour

Portrait de Wassyla Tamzali à la 27ème édition du festival littéraire "Etonnants Voyageurs" à Saint-Malo le 28 mai 2012.
Portrait de Wassyla Tamzali à la 27ème édition du festival littéraire "Etonnants Voyageurs" à Saint-Malo le 28 mai 2012. ©AFP - Alain Jocard
Portrait de Wassyla Tamzali à la 27ème édition du festival littéraire "Etonnants Voyageurs" à Saint-Malo le 28 mai 2012. ©AFP - Alain Jocard
Portrait de Wassyla Tamzali à la 27ème édition du festival littéraire "Etonnants Voyageurs" à Saint-Malo le 28 mai 2012. ©AFP - Alain Jocard
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Ce dernier volet d’une série de cinq entretiens avec Wassyla Tamzali aborde les désillusions politiques qui l'ont amenée à quitter l'Algérie pour la France en 1979.

Avec
  • Wassyla Tamzali essayiste, ancienne avocate à Alger et ancienne directrice des droits des femmes à l'Unesco, membre fondateur du Collectif Maghreb Egalité et directrice du centre d’art contemporain « Les ateliers sauvages »

Dans ce dernier épisode, Wassyla Tamzali revient sur son exil, puis son retour en Algérie. Elle évoque ainsi son nomadisme et les raisons qui l’ont poussée à quitter l’Algérie, d’abord pour Tunis, puis pour Rome et enfin pour Paris à Saint-Germain-des-Prés en 1979.

En 1996, nommée directrice de programme de l’UNESCO pour la promotion de la condition des femmes en Méditerranée, elle est confrontée à des courants d’idées contradictoires : elle regrette le peu d’universalisme qu’elle y trouve au détriment d’un tiers-mondisme qui réclame l’égalité des cultures. Wassyla Tamzali soutient pour sa part une conception universaliste de l’émancipation des femmes.

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Wassyla Tamzali estime aujourd’hui que l’éducation qui a été la sienne a été, pour reprendre les termes d’Albert Camus, une « éducation à la "violence justifiable "». La violence était utilisée comme mode politique qu'elle acceptait à l'époque, « une erreur », dit-elle rétrospectivement. Considérant que le silence est avant tout un instrument d’oppression, Wassyla Tamzali juge nécessaire la reconnaissance officielle des crimes par la société algérienne et par la France des crimes de la colonisation, ainsi qu'une demande de pardon. Son livre "Une éducation algérienne" est une "sorte de sépulture de son père" à la Antigone.  

Une série d'entretiens proposée par Perrine Kervran. Réalisation : Nathalie Salles. Prise de son : Philippe Etienne. Attachée de production : Daphné Abgrall. Avec la collaboration de Claire Poinsignon et Julia Martin. Coordination : Sandrine Treiner.

Une rediffusion du 16 mars 2012.

Pour aller plus loin

Wassyla Tamzali. « Les femmes oubliées de la révolution algérienne », Les Temps Modernes, vol. 641, no. 7, 2006, pp. 45-63.

Entretien de Wassyla Tamzali par Oliver Barrot pour Un Jour, un livre (France 3) en 2007. France. Archives INA.

Bibliographie