

Jacques Vincey revient, au micro d'Arnaud Laporte, sur son nouveau spectacle "La grammaire des mammifères", d'après le texte de William Pellier .
- Jacques Vincey metteur en scène, directeur du Centre Dramatique de Tours
Comme chaque soir, nous quittons notre studio, nous quittons Paris, pour prendre des nouvelles d’artistes présentant leur travail en région ou à l’étranger…
Ce soir en compagnie du metteur en scène Jacques Vincey qui présente sa nouvelle création, La grammaire des mammifères de William Pellier du 1er au 4 décembre au Théâtre National de Bordeaux (TnBA ) en Aquitaine. Une pièce sans histoire, ni personnages, qui atomise tous les codes du théâtre et creuse une perception du monde à vif…
"C'est vrai que pour avoir traversé quelques textes et auteurs contemporains Howard Barker, Arne Lygre ou dernièrement Marie Ndiaye, là avec William Pellier, je me retrouve dans (il le dit lui-même) devant un texte illisible, un matériau textuel, un bombardement de situations et d'éclats de vie. C’est presque une œuvre de plasticien. Ce texte engage le metteur en scène et les interprètes à s'emparer de cette matière pour et la faire leur et la pousser plus loin."
Sur chaque spectacle, j'ai envie d'une mise en danger. J'ai envie à chaque fois de me surprendre et, si possible, de surprendre les gens qui verront le spectacle.
"Le positif de tout ça, c'est que on traverse des éclats de vie mais à travers des représentations dans lesquelles on est tous englués, sans parfois arriver à s'en sortir. Des représentations sociales, intimes, économiques, sexuelles. C'est une manière de manière de décortiquer, de démonter le moteur de ces représentations dans lesquelles on fonctionne tous, plus ou moins malgré nous, avec beaucoup de vitalité, beaucoup de joie, beaucoup d'insolence, beaucoup de férocité aussi. C'est un travail effectivement qui m'a surpris, mais qui me remplit de beaucoup de plaisir." Jacques Vincey
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Le spectacle :
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Au coeur de cette Grammaire des mammifères, règne une langue sans pareille : fleuve, hachée, pulvérisée en mille petits fragments épars. William Pellier est l’auteur de ce texte aussi dense que discontinu qui, depuis sa publication en 2005, met à l’épreuve du jeu collectif toute troupe de comédien·ne·s qui s’y frotte.
Le metteur en scène Jacques Vincey (que l’on a reçu en 2019 avec une adaptation du Marchand de Venise) y a vu la possibilité d’une aventure excitante, dangereuse, capable de renverser toutes les certitudes sur le théâtre. Il s’y lance avec jubilation aux côtés de huit jeunes comédien·ne·s de l’ensemble artistique du Centre Dramatique de Tours. De phrases anodines en faits divers, une parole raz-de-marée précipite ces interprètes dans une jouissance du dire et de la profération. Pour donner forme et sens à cette imposante masse textuelle, le directeur du théâtre a fait appel à une complice de longue date, la dramaturge et chanteuse Vanasay Khamphommala – également artiste compagnon·ne du TnBA – et au chorégraphe Thomas Lebrun, qui prolonge l’explosivité des mots par un engagement des corps. Dans ce bouillonnement incessant, les acteurs-mammifères se cherchent une grammaire commune. Une certaine représentation du monde se dessine peu à peu, crue, sans faux‑semblant, provocante. Passionnante !
- Plus d’informations : La grammaire des mammifères du 1er au 4 décembre au TNBA - Texte William Pellier - Mise en scène Jacques Vincey - Avec la complicité de Vanasay Khamphommala dramaturge et chanteuse et Thomas Lebrun chorégraphe
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