"L'Ukrainienne" de Joseph Winkler : "par la langue, j’œuvre contre la mort"

Couverture du livre "L'Ukrainienne" de Josef Winkler
Couverture du livre "L'Ukrainienne" de Josef Winkler - Editions Verdier
Couverture du livre "L'Ukrainienne" de Josef Winkler - Editions Verdier
Couverture du livre "L'Ukrainienne" de Josef Winkler - Editions Verdier
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Isaure Hiace, notre correspondante à Vienne nous parle de Josef Winkler, à l'occasion de la parution de son dernier ouvrage : "L'Ukrainienne".

Avec

Comme chaque lundi, nous partons à l’étranger et ce soir direction l’Autriche, où nous retrouvons Isaure Hiace qui nous parle de Josef Winkler, un écrivain majeur de l'Autrice Contemporaine. Son onzième livre en français a paru en janvier dernier aux éditions Verdier dans une traduction de Bernard Banoun et s'intitule L'Ukrainienne.

Extrait :

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"Ce récit, publié en Allemagne en 1983, est un livre à part dans l’oeuvre de Josef Winkler. Il est né d’une rencontre extraordinaire. En 1981, Josef Winkler, alors âgé de 28 ans, cherche un endroit pour achever sereinement son troisième roman Langue maternelle, il trouve une chambre dans une ferme de Mooswald, bourg montagnard de Carinthie, proche de son village natal. Sa logeuse, Nietotchka Vassilievna Iliachenko est 'L’Ukrainienne'. Pendant un an, elle lui conte son histoire, celle de ses parents, de son enfance en Ukraine, alors province soviétique, celle, enfin, de sa capture et de son envoi comme travailleuse forcée en Carinthie en 1943, alors qu’elle n’a que 14 ans. C’est cette histoire que Josef Winkler nous transmet avec ce livre, dans lequel il s’efface pour laisser parler Nietotchka. Si sa langue est ici déracinée,  bien différente de celle de ses autres ouvrages, L’Ukrainienne n’en est pas moins une oeuvre littéraire. Par le travail sur l’oralité, fait de répétitions et d’interpellations, Josef Winkler parvient à faire du récit de Nietotchka un souffle continu et puissant, que la traduction de Bernard Banoun restitue admirablement, donnant au lecteur l’impression que Nietotchka s’adresse à lui autant qu’à l’auteur […]" Isaure Hiace

en au de page.

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