Au micro d'Arnaud Laporte, la réalisatrice et documentariste Dominique Cabrera revient sur les étapes marquantes de son parcours et les influences qui composent son imaginaire de cinéaste.
- Dominique Cabrera Cinéaste
Au micro d'Arnaud Laporte, la réalisatrice et documentariste Dominique Cabrera revient sur les étapes marquantes de son parcours et les influences qui composent son imaginaire de cinéaste, à l'occasion de la parution de l'ouvrage Dominique Cabrera. L'intime et le politique (mai 2021, De L'Incidence Editeur) et d'une rétrospective consacrée à son oeuvre documentaire à la Bibliothèque publique d'information, du 5 au 14 mai 2021.
Né en Algérie en 1957 de parents pieds-noirs, Dominique Cabrera est arrivée en France à l'âge de 3 ans. L'été de ses 20 ans, elle travaille comme infirmière dans un hôpital psychiatrique aux alentours d'Orléans. Un an plus tard, cette expérience devient un texte qu'elle présente lors du concours d'entrée à l'Idhec, future Fémis, qu'elle intègre avec succès. Au début des années 1990, elle continue d'explorer sa fascination pour les patients rencontrés à l'hôpital psychiatrique. C'est seulement en 2004, et bien des films et documentaires plus tard, qu'elle portera Folle Embellie sur les écrans de cinéma, l'histoire d'un groupe de patients psychiatriques en évasion à travers une France en guerre.
Certaines choses m'impressionnent durablement, et je n'ai jamais oublié cette histoire. J'ai toujours voulu la raconter. C'était un tournage très heureux, toujours en extérieur, pour raconter l'errance des patients de l'hôpital. Leur odyssée sur les routes de France, nous l'avons vécue en filmant.
Dominique Cabrera
La première oeuvre filmique de Dominique Cabrera est un court-métrage sorti en 1981 et intitulé J'ai droit à la parole, titre manifeste qui caractérisa l'ensemble de sa filmographie. Une oeuvre nourrie d'abord par la découverte fascinée des images en mouvement, et plus tard par les façons de filmer et de travailler avec les comédiens d'Eric Rohmer aussi bien que de Maurice Pialat.
J'ai commencé à aimer le cinéma avant de savoir qu'il y avait des auteurs. J'aimais des films. J'étais émerveillée que le temps ait passé sans que je m'en aperçoive.
Les premiers films que j'ai vus étaient ceux que projetait mon père sur le mur de notre maison en Algérie. J'ai aimé le cinéma pour ce qu'il est ontologiquement : la restitution de la vie, du présent de façon magique.
Dominique Cabrera
Ces cinéastes m'ont vraiment portée, ils ont été un horizon dont j'essayais toujours de me rapprocher. L'invention, la créativité du réel. Comment faire dans la mise en scène pour que quelque chose de riche, complexe, qui soit un tissu épais et mystérieux, arrive et rende compte du réel ? Dominique Cabrera
En 1992 sort Chronique d'une banlieue ordinaire, une des premières étapes du travail documentaire de Dominique Cabrera tourné vers la banlieue, animé par une urgence de la montrer.
Son actualité :
- Du 5 au 14 mai 2021 à la Bibliothèque publique d'information, une rétrospective sur l'intégralité de l'oeuvre documentaire de Dominique Cabrera
- L'ouvrage Dominique Cabrera. L'intime et le politique, sous la direction de Julie Savelli paraît le 6 mai 2021 chez De L'Incidence Editeur
Sons diffusés pendant l'émission :
- La voix du présentateur Patrick Brion dans l'émission de FR3 "Le cinéma de minuit"
- Extrait du film d'Eric Rohmer Le Rayon vert
- Extrait du film de Maurice Pialat L'amour existe
- Jacques Pamart, chef opérateur du film Chronique d'une banlieue ordinaire de Dominique Cabrera - dans l'émission Sur les docks, en 2009
L'équipe
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