Jusqu'à quel point les tensions entre les deux Irlande bousculent l'accord de sortie de l'Union européenne ?
- Charles Grant Directeur du Centre for European Reform
- Pauline Schnapper Professeure de civilisation britannique à l’université Sorbonne Nouvelle
- Vincent Couronne Professeur de droit à Science Po, responsable du Campus Numérique et créateur des Surligneurs
- Agnès Maillot Professeure à l’Université de Dublin (Dublin City University)
- Catherine Mathieu Économiste à l’OFCE, spécialiste du Royaume-Uni et des questions européennes
Loin des fracas de la guerre en Ukraine où Boris Johnson joue son rôle avec éclat en augmentant ses livraisons d'armements, le Premier ministre britannique remet encore une fois en cause les accords du Brexit et sa propre signature, le motif - ou le prétexte - du fameux protocole nord-irlandais conclu en janvier 2020 à l'issue d'interminables négociations pour parvenir à maintenir l'Irlande du Nord dans le marché intérieur européen et éviter ainsi le rétablissement d'une frontière physique entre les deux Irlande.
Aux dernières élections législatives du 5 mai, coup de tonnerre, pour la première fois en un siècle, le parti unioniste perd le scrutin au profit du Sinn Féin, partisan d'une réunification à terme avec la république d'Irlande? Les accords du Vendredi saint qui ont mis fin en 1998 à une guerre fratricide et sanglante imposent que les deux partis gouvernent ensemble : refus des unionistes qui conditionnent leur participation à l'abandon de ce protocole européen, aliénant à les entendre leur identité britannique. Fidèle à sa méthode échevelée, Boris Johnson se précipite à Belfast et sa ministre des Affaires étrangères annonce une loi qui modifierait considérablement le texte convenu avec l'Union européenne. Bruxelles réplique qu'il n'en est pas question. Inquiète, l'administration Biden à Washington fait pression sur Londres. Pourquoi Boris Johnson choisit-il donc maintenant de risquer une nouvelle crise ? En aura-ton jamais fini avec le Brexit ?
Pour en parler, Agnès Maillot, professeure à l'université de Dublin, Catherine Mathieu, économiste à l'observatoire français des conjonctures économiques, Pauline Schnapper, professeure de civilisations britanniques contemporaines à la Sorbonne Nouvelle, Charles Grant, directeur du Center for European Reform et Vincent Couronne, professeur de droit à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye.
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