Daech, Mossoul

Image fixe extraite d'une vidéo de Daech (source,  group's Amaq news agency), militant non identifié s'adressant face caméra, a priori depuis  Mossoul, Irak, 18/10/2016
Image fixe extraite d'une vidéo de Daech (source,  group's Amaq news agency), militant non identifié s'adressant face caméra, a priori depuis  Mossoul, Irak, 18/10/2016 ©Reuters - Reuters TV via Amaq news agency
Image fixe extraite d'une vidéo de Daech (source, group's Amaq news agency), militant non identifié s'adressant face caméra, a priori depuis Mossoul, Irak, 18/10/2016 ©Reuters - Reuters TV via Amaq news agency
Image fixe extraite d'une vidéo de Daech (source, group's Amaq news agency), militant non identifié s'adressant face caméra, a priori depuis Mossoul, Irak, 18/10/2016 ©Reuters - Reuters TV via Amaq news agency
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Que va devenir Daech après Mossoul? Que sait-on de sa stratégie une fois éventré le rêve d'un califat en terre sunnite? Quelles retombées sur les autres fronts en Syrie, en Libye... ? Quels sont les risques de représailles sur notre sol, en France et en Europe ou Daech nous menace de son terrorisme.

Avec
  • Élie Tenenbaum Directeur du Centre des Études de Sécurité de l’IFRI
  • Hosham Dawod chercheur au CNRS, anthropologue et spécialiste de l’Irak
  • Gérard Chaliand Géostratège, spécialiste de l'étude des conflits armés et des relations internationales et stratégiques
  • Jean-François Daguzan Docteur en droit et en sciences politiques, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS) et professeur associé à l'Université de Paris II Panthéon-Assas

La bataille risque d'être longue et les vainqueurs ne manquerons pas de se disputer la victoire, tant leurs intérêts sont antagonistes. Mossoul, capitale de la province de Ninive, - là où depuis les Assyriens, le Tigre et l’Euphrate tracent les frontières mouvantes de leurs empires et des religions, aujourd'hui ligne de fracture entre sunnites et chiites, Mossoul est le nœud des ambitions irakiennes, iraniennes kurdes et turques. Depuis plus de deux ans, elle est surtout le bastion de l'organisation de l'État Islamique. Il y a cinq jours, la coalition occidentale, l'armée irakienne et les peshmergas kurdes passaient à l'offensive. _Que va devenir Daech après Mossoul ?

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Autour de Christine Ockrent :

Jean-François Daguzan, Directeur adjoint, de la Fondation pour la Recherche Stratégique. Il est directeur de la revue Maghreb-Machrek. Il a co-dirigé avec Stéphane Valte Les armées du Moyen-Orient face à Daesh, MA éditions (2016)

Hosham Dawod, anthropologue, Anthropologue au CNRS, spécialiste de la société irakienne et membre de l’Observatoire des radicalisations à la Fondation Maison des sciences de l’homme . Il a dirigé, La constante tribu, variations arabo-musulmanes? Demopolis (2013).

Élie Tenenbaum, chercheur au Centre des Études de Sécurité de l’IFRI et coordinateur du Laboratoire de Recherche sur la Défense (LRD). Il a publié " La Sentinelle égarée ? L’armée de Terre face au terrorisme" dans Focus stratégique, n° 68, en juin 2016 et " Le piège de la guerre hybride". Focus stratégique, n° 63, Octobre 2015.

Au téléphone depuis l'Irak, Gérard Chaliand, Stratégiste, géopoliticien, il a enseigné à l'ENA, à l'École de guerre ainsi qu'à Harvard et Berkeley. Il a publié Pourquoi perd-on la guerre ? : un nouvel art occidental ,Odile Jacob, 2016

La chronique d'Eric Chol

Eric Chol, Directeur de la rédaction de Courrier International

La campagne de Mossoul revêt pour Barack Obama un enjeu particulier, à quelques semaines de la fin de son mandat, selon le New York Times.

Dans le Washington Post, le commentateur Fareed Zakaria approuve la stratégie du "leading from behind". Ce"leadership en retrait" consiste pour les Etats-Unis à obliger les autres parties à prendre leurs responsabilités, et à passer à l’action. Pour l’éditorialiste, le vrai défi, pour la coalition, est de s’assurer qu’en reprenant Mossoul, elle ne déclenche pas un engrenage de violences confessionnelles :

"Quand Mossoul était tombée aux mains de l’Etat islamique, rappelle Fared Zakaria, beaucoup d’experts, y compris au sein de l’administration Obama voulaient que Washington vole au secours du gouvernement irakien. Mais le président Obama avait résisté à ces appels, parce qu’il avait compris que le problème de fond était une question confessionnelle. Un sujet qui risque donc de se reposer très rapidement."