Italie : la méthode Draghi

Le président italien Sergio Mattarella (à gauche) et le Premier ministre italien Mario Draghi à Rome le 26 novembre 2021, avant la visite d'Emmanuel Macron.
Le président italien Sergio Mattarella (à gauche) et le Premier ministre italien Mario Draghi à Rome le 26 novembre 2021, avant la visite d'Emmanuel Macron. ©AFP - Alberto PIZZOLI / POOL
Le président italien Sergio Mattarella (à gauche) et le Premier ministre italien Mario Draghi à Rome le 26 novembre 2021, avant la visite d'Emmanuel Macron. ©AFP - Alberto PIZZOLI / POOL
Le président italien Sergio Mattarella (à gauche) et le Premier ministre italien Mario Draghi à Rome le 26 novembre 2021, avant la visite d'Emmanuel Macron. ©AFP - Alberto PIZZOLI / POOL
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Alors qu'Emmanuel Macron a signé le traité du Quirinal, jeudi dernier, à Rome, comment l'Italie traverse-t-elle la crise sanitaire, dix mois après son arrivée à la tête du Conseil des ministres ?

Avec
  • Anne Sénéquier co-directrice de l'observatoire de la santé mondiale à l’IRIS
  • Ilovo Diamanati
  • Marc Lazar Professeur émérite à Science Po, président de la School of government de la Luiss à Rome
  • Francesco Saraceno Directeur adjoint du département d’études de l’OFCE

Un pays fracturé entre le Nord et le Sud, affaibli depuis des années par une économie déclinante et une démographie vieillissante, le premier en Europe à avoir été durement frappé par la pandémie, subissant à son tour une 5ème vague, une démocratie parlementaire fatiguée de ses jeux politiques - longtemps le déclin de l’Italie est apparu inéluctable, et  pourtant les Italiens ont repris confiance. 

Gigantesque programme

A la tête d’un gouvernement d’union nationale où il réussit à museler ses différents adversaires, Mario Draghi bénéficie d’une popularité hors normes. On l’avait qualifié  de sauveur de l’euro quand il présidait la Banque Centrale Européenne, serait-il maintenant en train de sauver l’Italie ? 

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Le défi est immense,  il ne dispose que de quelques mois pour mener à bien le gigantesque  programme de réformes qui conditionne l’obtention des fonds de relance européen, quelque 200 milliards d’Euros, le montant le plus élevé attribué à un pays membre – autant dire que son succès ou son échec vont peser lourd sur l’évolution des économies européennes. L’Italie compte à nouveau en Europe, et singulièrement aux yeux du président français. 

Hier à Rome, Emmanuel Macron a signé avec son homologue le traité du Quirinal, instaurant une coopération renforcée entre les deux pays et une coordination plus étroite de leurs politiques. S’agit-il d’un papier gravé de plus, ou du signal d’une volonté commune de peser sur les nouveaux équilibres au sein de l’Union européenne au moment où une nouvelle coalition prend le pouvoir en Allemagne, au moment aussi où la  France s’apprête à prendre la présidence tournante du Conseil européen  ? 

Les relations franco-italiennes n’ont jamais été simples, mélange  d’arrogance, d’affection et de défiance. Quel est l’intérêt d’un tel  rapprochement pour la France, comment est-il perçu de l’autre côté des Alpes ? Relance économique, migrations, mais aussi Libye : quelles sont  les priorités de Rome ? Le Covid repart, quel est l’impact de la  pandémie sur la société italienne et le système politique lui-même ?

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