Les guerres de l'eau

Le lit asséché de la Loire, dans les environs d'Angers, le 26 février 2023.
Le lit asséché de la Loire, dans les environs d'Angers, le 26 février 2023. ©AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
Le lit asséché de la Loire, dans les environs d'Angers, le 26 février 2023. ©AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
Le lit asséché de la Loire, dans les environs d'Angers, le 26 février 2023. ©AFP - JEAN-FRANCOIS MONIER
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Du 22 au 24 mars prochain, une conférence mondiale dédiée à l’eau douce est organisée à l'ONU. Comment s’accorder sur le principe qu’il s’agit d’un bien commun ? Comment mettre en place des outils appropriés pour le règlement et la prévention des guerres de l’eau ?

Avec
  • Erik Orsenna Écrivain, membre de l’Académie française
  • Christophe Jaffrelot Directeur de recherche au CERI-Sciences Po/CNRS et co-directeur de l'Observatoire franco-allemand de l'Indo-Pacifique
  • Franck Galland chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, président d'Environmental Emergency & Security Service, auteur de « Le grand jeu : chroniques géopolitiques de l'eau », ed.CNRS.
  • Marie-Laure Vercambre Directrice générale du Partenariat Français pour l'Eau

Depuis la nuit des temps, l’eau douce est indispensable à la vie – son abondance ou sa rareté, son accessibilité, sa distribution expliquent nombre de conflits au cours des siècles, et c’est encore le cas aujourd’hui. Réchauffement climatique, pression démographique, sécurité alimentaire, course aux matières premières, mondialisation des échanges : autant de facteurs qui accélèrent et amplifient les besoins en eau – la sécheresse qui sévit aujourd’hui en France et les inquiétudes qu’elle engendre pour les mois prochains prouvent à quel point ces préoccupations deviennent communes à la planète entière, et pas seulement aux pays desservis par la géographie. C’est tout l’enjeu du sommet qui réunira la semaine prochaine à New York, au siège de l’Organisation des Nations Unies, les représentants de 150 états : dans un monde où il n’y a pas assez d’eau, même si parfois, il y en a trop, comment s’accorder sur le principe qu’il s’agit d’un bien commun et mettre en place des outils appropriés pour le règlement ou la prévention des guerres de l’eau ?

Que peut-on attendre de ce nouveau sommet?

Après des années de négociations, un traité a été conclu sur la protection des océans. S’agissant de l’eau douce, rien n’a été discuté à l’échelle internationale depuis près d’un demi-siècle. Que peut-on attendre de ce nouveau sommet – des palabres ou du concret ? La France se targue d’une école française de l’eau : quelle peut être son influence ? L’arme de l’eau brandie en Ukraine sur la Crimée annexée par Moscou, le Nil, le Nil bleu au cœur des tensions entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, l’Indus et le Brahmapoutre aux eaux disputées entre la Chine, l’Inde et le Pakistan, la stratégie du Turc Erdogan vis-à-vis des fleuves de Mésopotamie, en Afrique subsaharienne les enjeux des lacs et des grands fleuves ? Embarquons-nous pour ce tour du monde avec vous.

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Erik Orsenna a écrit de nombreux ouvrages, dont La Terre a soif (Fayard, 2022). Christophe Jaffrelot est notamment l’auteur de l’ouvrage Inde : nationalisme hindou, populisme et démocratie ethnique (Fayard, 2019). Franck Galland a écrit Le grand jeu : chroniques géopolitiques de l'eau, (ed.CNRS, 2014).

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