Climat : sortir de l'éco-anxiété tout en restant éveillé

Washington DC, avril 2022 : de jeunes activistes pour le climat organisent un "die-in" dans le parc Lafayette en face de la Maison Blanche.
Washington DC, avril 2022 : de jeunes activistes pour le climat organisent un "die-in" dans le parc Lafayette en face de la Maison Blanche. ©Getty - Crédits Chip Somodevilla / Getty Images / AFP
Washington DC, avril 2022 : de jeunes activistes pour le climat organisent un "die-in" dans le parc Lafayette en face de la Maison Blanche. ©Getty - Crédits Chip Somodevilla / Getty Images / AFP
Washington DC, avril 2022 : de jeunes activistes pour le climat organisent un "die-in" dans le parc Lafayette en face de la Maison Blanche. ©Getty - Crédits Chip Somodevilla / Getty Images / AFP
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L'écoanxiété n'est pas une mode ni une forme de spleen contemporain, c'est le mal de ce début du XXIe siècle. Mais ça se soigne : cette semaine dans Affinités culturelles, nos deux invitées Corinne Pelluchon et Marie Colot nous apprennent l'espérance.

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Comment renouer avec l'espoir et sortir de l’écoanxiété ? Les invitées de cette semaine ont décidé de croire en la possibilité de retrouver l’espérance et de faire advenir un nouvel âge, marqué par des changements qui rassemblent au lieu de diviser.

La philosophe Corinne Pelluchon vient de publier L’espérance, ou la traversée de l’impossible, sorti cette semaine aux éditions Payot et Rivages : elle y travaille la notion d'espérance, qui n'a rien à voir avec l'optimisme, "masque du déni", et qu'elle distingue également de l'espoir. Elle s'adresse à celles et ceux qui souffrent d'écoanxiété, "passage nécessaire quand on prend la mesure des crises et de la précarité de notre civilisation", afin de leur ouvrir un futur possible.

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La romancière Marie Colot a récemment publié  113 raison d’espérer aux éditions Magnard Jeunesse, qui parle aux jeunes d'écoanxiété et donne quelques bonnes raisons de croire au changement. On y suit la trajectoire d'un adolescent qui passe par toutes les émotions avant de retrouver le lien aux autres, ce qui va le ramener au monde et le faire retrouver l'espérance. En cela, il répond immédiatement à cette phrase de Charles Péguy, mise en exergue du livre de Corinne Pelluchon : "l'espérance joint la faiblesse de l'enfant à la puissance de l'adulte".

Enfin, le poète Thierry Raboud intervient depuis la Suisse : il a publié en novembre dernier le poème Terres déclives aux éditions Empreintes, lauréat du prix Tirage Limité/BCU. Tapé à la machine à écrire sur un rouleau de plusieurs mètres lors d'une résidence dans le musée Jenish de Vevey, fermé pendant la pandémie, ce "poème parabolique" interroge les possibilités collectives de survivre au cataclysme écologique auquel nous faisons face : comment donner forme à l'anxiété par la poésie ?