Légende fondatrice de l’amour courtois, Tristan et Iseut raconte l'histoire du plus vaillant des chevaliers, celui qui pourtant avait vaincu géants et dragons, et d'une reine et fille de roi, fière et loyale... et de cet amour qui fut plus fort qu’eux.
Le Tristan et Iseut proposé ici s’inspire du travail de Joseph Bédier qui réunit à la fin du XIXe siècle des textes épars et anonymes du moyen-âge, joints à ceux du Normand Béroul et à ceux de Thomas d’Angleterre.
Tristan et Iseut est la légende fondatrice de l’amour courtois. L’histoire est connue. Orphelin, mais vaillant, Tristan de Loonois est recueilli par son oncle le roi Marc, et aussitôt haï par les barons de Cornouailles. Il accomplit des exploits guerriers et son oncle l’envoie chercher une fiancée au-delà des mers. Il revient d’Irlande avec Iseut la Blonde. Mais lors de la traversée, Tristan et Iseut ont bu pour leur malheur le philtre d’amour qui unit à jamais ceux qui le prennent. Dès lors, malgré leur fidélité au roi Marc, ils ne peuvent se défaire l’un de l’autre. Le roi lui-même, très juste, ne cesse de les rejeter et de les recueillir, tant il les sait loyaux. Mais les barons les persécutent et ils sont exilés, condamnés, ils souffrent de la faim et de la soif, de la séparation, pire que tout. Enfin Tristan s’éloigne pour préserver la reine et après une longue route il rencontre Iseut aux Blanches Mains, qui devient sa femme. Mais il tombe malade et son beau-frère part chercher Iseut la Blonde. Il la ramène trop tard, car la jalousie d’Iseut aux Blanches Mains empêche les deux amants de se revoir vivants.
Iseut meurt près du corps de Tristan. Leur amour leur survit dans les branches entrelacées de deux arbres plantés de part et d’autre d’une chapelle. Tristan avait beau être le plus vaillant des chevaliers, celui qui avait vaincu des géants et des dragons, et Iseut avait beau être reine et fille de roi, fière et loyale, l’amour était bien plus fort qu’eux. C’est cet amour que raconte le roman de Tristan et Iseut. Cet incurable amour.
La beauté du texte tient dans son extrême simplicité, malgré l’abondance des récits guerriers et des déclarations courtoises. Les situations redondantes ou inutiles ont été supprimées. Les dialogues sont nombreux, qu’il s’agisse de défis tonitruants ou de tendres aveux. Le langage y est une charmante reconstitution du langage moyenâgeux qui serait aujourd’hui illisible sinon par des médiévistes achevés. Enfin, il s’agit bien ici d’un vrai roman, riche en péripéties et en sentiments. Tout y est sublimé : la naïveté narrative, la bravoure, la loyauté, et l’amour. Et il n’est pas interdit d’y entendre quelque chose d’éternel.
Réalisation : François Christophe
Adaptation : Hervé Prudon
Avec les élèves du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique
- Leslie Bouchet
- Julien Bouanich
- Mélodie Richard
- Maxime Dambrin
- Ludmilla Dabo
- Valentin de Carbonnières
- Aurélie Nuzillard
- Marie Marquis
- Alix Riemer
- Mathurin Voltz
- Laure-Lucile Simon
- Julien Barret
- Astrid Bayiha
- Julie Duclos
- Anthony Boullonnois
- David Houri
Bruitages : Patrick Martinache
Musique : Yann Ferry
Prise de son, montage et mixage : Pierre Mine, Philip Merscher
Assistante à la réalisation : Delphine Lemer
L'équipe
- Collaboration
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