Encore un effort pour être saint-simoniennes !

Le Petit journal. Supplément du dimanche
Le Petit journal. Supplément du dimanche - Bibliothèque nationale de France
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Présentation des premières féministes inspirées par la doctrine de Saint-Simon, avec deux spécialistes, Christine Planté et Laure Adler.

Avec
  • Christine Planté Professeur émérite de littérature française et d'études sur le genre à l'Université Lyon II
  • Laure Adler Historienne, écrivain et journaliste

Du nouveau système proposé par le comte de Saint-Simon, qui mettait au cœur des sociétés non plus dieu mais l’économie, qui croyait dans la circulation des hommes et la diffusion des idées, ses adeptes ont déduit que les femmes ne pouvaient plus être reléguées. 

Nous étions dans les années 1830 et l’avenir appartenait à un monde fondé sur le double pôle du masculin et du féminin. La promesse était celle d’une égalité entre les sexes et d’une sexualité libre. Bien qu’elle fût plus mystique que concrète, certaines femmes ont su profiter de cette ouverture et ont poussé la logique jusqu’au bout. 

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Ce fut une parenthèse incroyable, d’une radicalité qui nous semble encore brûlante, aux cris de “fin de la tyrannie” et de "l'exploitation” féminine. L’une d’entre elles, Claire Démar, avait imaginé la libération de la femme non seulement des liens du mariage, mais aussi de ceux de la maternité. Une autre avait lancé : “C’est en affranchissant la femme qu’on affranchira le travailleur ! ” 

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