Vie et œuvre de "la martienne" : épisode • 1/5 du podcast Avoir raison avec... Simone Weil

Simone Weil
Simone Weil ©Getty -  Apic
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Difficile de présenter celle que son maître, Alain, surnommait "la martienne" sans accumuler les superlatifs. Exceptionnelle, hors du commun, géniale, visionnaire… Et pourtant, c’est bien une vie extraordinaire que nous vous proposons de découvrir toute cette semaine.

Avec
  • François L'Yvonnet Professeur de philosophie et éditeur
  • Pascal David Philosophe, Université de Lyon

Pour se convaincre du caractère exceptionnel de sa personne, deux chiffres suffisent. 

Le premier, 16, est le nombre de volumes que doit comprendre l’édition des œuvres complètes de la philosophe – travail de longue haleine entamé en 1988 et pas encore achevé. Cahiers, correspondances, articles, poèmes, textes philosophiques, mystiques ou engagés, l’œuvre proprement monumentale de Simone Weil ne peut qu’impressionner par sa richesse - et dresse à elle seule le portrait d’une femme dont l’existence tout entière fut, dès le plus jeune âge, constamment dédiée à la lecture, l’écriture et la pensée. 

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Et le second chiffre est 34. 34 ans, c’est l’âge auquel la philosophe mourut d’épuisement, en 1943, à Ashford, Grande-Bretagne. Alors que ses contemporains les plus célèbres, sa camarade de classe préparatoire Simone de Beauvoir par exemple, entamaient à peine leur vie d’intellectuels, Simone Weil achevait donc déjà la sienne.

Comment rendre justice à un tel destin ? 

Dans la grande biographie qu’elle lui consacre, son amie Simone Pétrement donne le ton : "Elle n’aurait pas désiré, dit-elle, qu’on s’intéressât particulièrement à sa personne et à sa vie. Elle aurait préféré qu’on regardât vers ses pensées."

Dans cet épisode, nous vous proposons de parcourir les deux, la pensée et la vie de Simone Weil, tant il est vrai qu’elles sont indissociables chez cette figure d’une rare exigence, où les actes se hissent toujours à la hauteur des idées et qui fut tour à tour ouvrière agricole et à l’usine, engagée dans la guerre d’Espagne et la résistance ainsi qu’observatrice de la montée du nazisme en Allemagne dès 1932 et syndicaliste anarchiste. 

Sa pensée, née du "désarroi" de son temps, pourrait bien nous aider à éclairer le nôtre.

Avant donc de nous intéresser dans cette série aux principaux aspects de la pensée de Simone Weil, cet épisode dresse son portrait, avec deux invités, François L’Yvonnet et Pascal David.

François L’Yvonnet est professeur de philosophie (attaché à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme) et éditeur (aux éditions de l’Herne). Il a co-dirigé, avec Emmanuel Gabellieri (qui sera l’invité de l’émission de vendredi), le Cahier de l’Herne "Simone Weil" (2014), et lui a consacré en 2015 un essai : Simone Weil, l’Altissime. Son dernier ouvrage, François Jullien, une aventure qui a dérangé la philosophie, a paru chez Grasset en 2020.

Pascal David est philosophe et enseignant à l'Université catholique de Lyon. Il fait partie du comité de rédaction des Cahiers Simone Weil et a publié de nombreux articles et ouvrages consacrés à Simone Weil ainsi que deux recueils de textes commentés : Désarroi de notre temps et autres fragments sur la guerre, puis Luttons-nous pour la justice ? Manuel d'action politique (tous deux parus aux éditions Peuple Libre en 2016 et 2017). Enfin, il vient de publier, en 2020, Simone Weil. Un art de vivre par temps de catastrophe (toujours chez Peuple Libre)

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