

Aujourd'hui, un article paru dans « Gil Blas » le 4 novembre 1890, il est signé Caroline Rémy, féministe française qui s’est fait connaître sous le pseudonyme de Séverine.
Elle profite d’une affaire d’avortement qui s’est déroulée à Toulon et implique le maire de la ville, M. Fouroux, et la femme d’un officier de marine, « bru d’un contre-amiral », Mme de Jonquières, qu’il a aidée à avorter.
Sous le titre de « Le droit à l’avortement », Séverine, qui signe pour l’occasion Jacqueline, un autre de ses pseudonymes, utilise le scandale de Toulon pour faire passer ses idées. Elle y critique l’hypocrisie des mœurs bourgeoises qui condamnent à la misère les plus pauvres à qui on demande de ne jamais avorter.

« L’avortement est un malheur, une fatalité- pas un crime. La législation n’a pas droit de punir ce qui est son œuvre, son œuvre à elle seule. Tant qu’il y aura, de par le monde, des affamés, le drapeau de Malthus, le drapeau taché du sang des infanticides avant la lettre, flottera sur ce troupeau d’amazones rebelles, qui, forcées par vos lois de tenir leurs seins arides, ont droit de garder leurs flancs inféconds !» Le droit à l’avortement, Gil Blas, le 4 novembre 1890.
En partenariat avec « Retronews », le site de presse de la BNF
Texte lu par : Hélène Lausseur
Réalisation : Séverine Cassar

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