La catastrophe du bazar de la charité, Le Matin, 5 mai 1897

Bazar de la charité, mai 1897.
Bazar de la charité, mai 1897. ©AFP - Archives Snark / Photo12
Bazar de la charité, mai 1897. ©AFP - Archives Snark / Photo12
Bazar de la charité, mai 1897. ©AFP - Archives Snark / Photo12
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L'article retrace le terrible incendie du Bazar de la charité ; cette vente de bienfaisance qui fût le théâtre de dizaines de morts en 1897.

" Le Bazar de la charité, édifié par les soins d'un comité de dames du monde, à la tête duquel se trouvait la comtesse Greffulhe, se composait, intérieurement, d'une série de comptoirs très coquettement installés, où les dames patronnesses vendaient, au profit de plusieurs établissements charitables, à leur aristocratique clientèle des objets d'art, des bibelots, des tableaux, des bijoux, des ouvrages de librairie, des potiches, et une foule de jolies pièces provenant de dons. (…) La journée avait été des plus fructueuses pour les pauvres: la recette, en effet, s'était élevée à un peu plus de 45,000 francs. (… )              
Mais, d'autre part, il faut bien reconnaître qu'aucune mesure de précaution n'avait été prise contre l'incendie, et, lorsque le moment d'établir les responsabilités sera venu, il y a des gens qui auront de terribles comptes à rendre. Mais n'incriminons personne: les imprévoyants sont peut-être au nombre des morts.              
On avait eu surtout la funeste idée d'installer vers la gauche de la construction, un peu en arrière, une petite salle tendue d'étoffes légères et où se donnaient des séances de cinématographe. (...)              
Tout d'abord, où et comment le feu a-t-il éclaté ? Il circule plusieurs versions, mais la seule qui doive être acceptée comme véridique est celle-ci : l'incendie aurait été communiqué à une tenture du plafond par l'un des fils électriques alimentant l'appareil à projections cinématographiques. En un clin d'œil, l'incendie se communiqua à l'immense vélum couvrant tout le hall du Bazar de la charité. " La catastrophe du bazar de la charité, Le Matin, 5 mai 1897.

Lecture : Elsa Dupuy

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Réalisation : Séverine Cassar

En partenariat avec Retronews, site de presse de la BNF. 

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