

Si les archéologues investissent à nouveau l’Irak, avec de vastes projets de fouilles (Ur, Uruk, Eridou), ceux-ci travaillent, depuis de nombreuses années, dans le Kurdistan irakien, devenu autonome en 1991.
- Aline Tenu Chargée de recherche au CNRS
C’est là, aux franges du Zagros, à quelques kilomètres de Sulaimaniya, qu’une mission archéologique française a découvert et fouille actuellement une cité, « Kunara », datée du IIIe millénaire avant notre ère…
Au cours de cette période, vers 2200-2000 avant notre ère, cette partie du Kurdistan faisait probablement partie d’une région, celle de « Lullubum ». Or, une stèle, conservée au Louvre, nous rappelle que le roi Naram-Sin porta la guerre sur ce territoire. Le site de Kunara aurait-il pu vivre ces instants ?

Sur le terrain, grands édifices publics et bâtiments artisanaux émergent de terre. Parmi le lot de découvertes étonnantes, figure une des plus vieilles poules moyen-orientales (dont l’origine est l’Asie du sud-est), la présence précoce du cheval, comme celle, énigmatique, du lion…
Mais la découverte d’une centaine de tablettes retrace une autre histoire : elle met tout à la fois en évidence, la présence d’un haut personnage, le « Sukkal », haut dignitaire de l’Etat, mais aussi la sortie et l’entrée d’énormes volumes de farine. L’épigraphie nous révèle aussi d’importants détails d’onomastique (l’étude des noms propres) en akkadien ou sumérien… Toutefois, le nom antique de cette citée, nous est encore inconnu.

>>> Pour en savoir plus : " Une riche cité découverte aux portes de la Mésopotamie" un article de Jean-Baptiste Veyrieras paru dans le journal du CNRS le 18/03/2019.
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