Près de 150 ans après la découverte des premiers restes de l'homme "d'avant le déluge", des chercheurs du CNRS et du Muséum national d’Histoire naturelle retournent sur les lieux du "berceau de la préhistoire", dans la Somme.
- Pierre Antoine
- Marie-Hélène Moncel Directrice de recherche CNRS, préhistorienne au Muséum national d’Histoire naturelle
Au cœur du « diluvium », Ils étaient la semaine dernière sur le terrain, à la recherche du berceau de la préhistoire, du premier peuplement de l’Europe occidentale, dans les plus anciens horizons quaternaires de la Somme.
Contrairement au berceau de l’humanité (l’Afrique orientale et australe), le berceau de la préhistoire, est français et revient notamment à Jacques Boucher de Perthes qui dans les années 1859-1860 met en évidence l’ancienneté de l’Homme antédiluvien, celui d’avant le déluge, dans les carrières d’Abbeville.
150 ans plus tard ces grands gisements préhistoires, pour partie oubliés ou perdus, sont réinvestis par des chercheurs du CNRS et du Muséum national d’Histoire naturelle.
A ECOUTER Quoi de neuf à la préhistoire? La redécouverte de Moulin-Quignon
Que nous livrent aujourd’hui les gisements d’Abbeville, la « carrière Carpentier » et celle de « Moulin Quignon » ? En 1859 était reconnu le paradigme de la haute antiquité de l’Homme. En 1863 Boucher de Perthes découvrait à Moulin Quignon, une mandibule humaine. Ce faux fut toutefois une découverte majeure pour la préhistoire puisqu’il authentifia officiellement l’ancienneté de l’Homme. L’affaire de Moulin Quignon reste aujourd’hui « un trou noir de l’archéologie préhistorique ayant englouti un site et une collection paléolithique ».
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