La place du faux en archéologie

Mâchoire de Moulin Quignon
Mâchoire de Moulin Quignon - © MNHN
Mâchoire de Moulin Quignon - © MNHN
Mâchoire de Moulin Quignon - © MNHN
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Le faux est inhérent à l’archéologie, le contrefait, l’apocryphe ou la fraude, concernent tous les champs du domaine, et cela dès la genèse de la discipline archéologique…

Avec
  • Jean-Paul Demoule Archéologue et préhistorien français. Professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l'Institut universitaire de France et ancien président de l'Inrap

Plus de 70 % des objets aztèques, mayas, ou incas, passant dans les salles des ventes par le monde, seraient des faux… il en va très probablement de même pour bien d’autres civilisations ! 

Loin de l’appât du gain, les faussaires archéologues peuvent aussi parfois se cacher dernière l’honorabilité, ce fut le cas d’un grand chercheur japonais, démasqué en train d’introduire de faux objets dans sa fouille…

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Vitrines de Glozel
Vitrines de Glozel
- © Bibliothèque nationale de France

Y aurait-il plus de faux en archéologie que dans d’autres disciplines ? Peut-être, puisque celle-ci travaille sur la matérialité du passé ; toutefois, le faux n’est pas un sujet souvent évoqué par les archéologues … 

En cela, Vayson de Pradennes qui publia en 1932 « Les fraudes en archéologie préhistorique », est un pionnier, son ouvrage, depuis longtemps introuvable, demeure magistral … Sa réédition était prétexte à ouvrir ce dossier et avec lui la sociologie de l’escroquerie archéologique. 

Moulin-Quignon, Piltdown, les « iconolithes » ou la tiare de Saïtapharnès, enfin les « Grotesques d’Amiens » autant d’étonnantes histoires qui ont aussi fait l’histoire de l’archéologie.

Grotesque d'Amiens
Grotesque d'Amiens
- © S. Pennec / V. Charpentier

>>> Article de Futura Planète (14/08/2016) sur le mystère du crâne de Piltdown