

Découverte d’un mikvé, bain rituel juif médiéval, à Saint-Paul-Trois-Chateaux
- Chantal Delomier archéologue à l'INRAP
- Claude de Mecquenem Archéologue à INRAP
- Mylène Lert musée d’archéologie tricastine
Pourquoi la cave d’une habitante de Saint-Paul-Trois-Châteaux était-elle perpétuellement ennoyée ? Parce que, sous plus de 600 bouteilles, se cachait un mikvé, ce bassin rituel dévolu aux purifications corporelles d’une communauté juive médiévale.

Dès le XIIIe siècle, Saint-Paul-Trois-Châteaux abritait une importante communauté juive qui compta jusqu’à 70 familles. Niché au cœur de la ville médiévale, entre la place du marché et le palais épiscopal, ce quartier ou « carrière » perdure au travers de la toponymie « rue Juiverie ». Il était composé de quelques ruelles bien délimitées et fermées chaque soir. Au Moyen Âge, la ville est une cité épiscopale relevant du Saint-Empire romain-germanique. La communauté juive n’y subit donc pas les interdictions successives du royaume de France. Elle semble s’épanouir au XIVe siècle, notamment après l’expulsion de 1394. À partir du milieu du XVe siècle, de nouvelles mesures répressives rendent la vie des juifs de plus en plus difficile.

Protestants, juifs ou musulmans, une archéologie des minorités religieuses est-elle envisageable en France ? très probablement… Toutefois, elle n’est pas reconnue en tant que telle, tandis qu’aucun musée français ne lui est consacrée.

Pour tout savoir, descente au cœur de ce nouveau mikvé.
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