**« Ô si tu étais mon amour, tu m’emmènerais si c’était possible, Il faut que j’aille où tu mourras, Je veux mourir en chantant, déjà en pleurant je suis né » ** **Un chant venu des Açores pour commencer ce matin et vous parler de cet enregistrement qui sort lundi prochain, signé Un Per Vox (un par voix). ** Trio à cappella composé d’Olivier Capmartin, Fabrice Lapeyrere et Bastien Zaoui, spécialisé depuis quelques années dans les polyphonies traditionnelles du sud de l’Europe (chants venus de Corse et surtout de Gascogne, de Béarn et de Bigorre). Les trois chanteurs sont aussi investis dans le groupe Vox Bigerri qui s'était attaché récemment à restaurer des chants religieux de terroir que l’Eglise a voulu oublier, démarche proprement religieuse puisque religion vient de religare « relier » ou « relegere » relire. A part l’église d’Arras-en-lavedan qui a servi ici de lieu d’enregistrement, peu de religion ici dans le répertoire de Un Per Vox, ce sont plutôt des chants de bergers, de montagne ou de campagne, écoutez cette mélodie traditionnelle de Gascogne (Armagnac) réarrangée pour l’occasion et qui évoque -c’est tout indiqué pour le chant- un oiseau, en l’occurrence le loriot : L’aurio (trad., trad. / O.Capmartin - Gascogne)
Avantage du trio : une formule légère et claire, un par voix, comme l’indique le nom Un Per Vox, formule où, je cite : « chaque voix est à nu ». Echo à un titre d’émission vous me direz, mais aussi programme moral parierait-on. Il faut voir un des courts films tourné avec Un Per Vox en train de chanter notamment celui avec une caméra « en rotation » permanente autour d’eux, pour saisir l’importance des jeux de regards, le contrôle du souffle et des intentions de chacun. Bref, vibration, harmonie et contrepoint visibles à l’œil nu. Certaines polyphonies retenues ici sont issus de chants anciens retrouvés ou captés il y a plus 50 ans, comme Pastors de Casòst (Bergers de Cazots) qui fait partie de chants collectés en Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, par le professeur Xavier Ravier entre 1956 et 1962 (voir livre disque). Fidélité mais aussi invention ou intervention quand pour certains chants traditionnellement chantés à deux voix, un des chanteurs a écrit une troisième voix, ce qui change les repères et donne un tension harmonique nouvelle. On se quitte avec un rondeau traditionnel du Savès dans le Gers (en Gascogne donc) *En tot tornar de Toloseta * (En revenant de Toulousette) : dont j’hésite à vous traduire les paroles « En revenant de Toulousette, en passant par Castelnau, je rencontre une jolie demoiselle « et que faites-vous ici comme ca ? » Et je lui enlèverai la robe, la petite robe, la blouse, j’apercevrai une petite moustache, tout près du minou qui parle ». Le titre capvirat, « renversé » ou « chamboulé » en occitan, prend tout son sens. Extraits diffusés :O meu amor (trad. trad.- Açores) L’aurio (trad., trad. / O.Capmartin - Gascogne)Bortian Ahüzki (trad., trad. /F.Lapeyrere – Pays Basque) En tot tornar de Toloseta (trad., trad. / O. Capmartin – Gers) Capvirat ( Sur le fil) commander le disque auprès du label Le Fil : [
](http://www.surlefil.org/boutique/?fond=produit&id_produit=16&id_rubrique=2)
Voir aussi : livre CD : Memòria en partage – chants collectés en Bigorre par Xavier Ravier entre 1956 et 1962. Vol 1 ( Editions Pirèna Immatèria) voir le film « en rotation » autour de Un Per Vox « O meu Amor » : http://www.surlefil.org/le-blog/article/o-meu-amor
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