" J'étais très bien à la DASS, mes copines m'enviaient ! Je pouvais aller au cinéma le soir, et elles, elles étaient vissées par leurs familles " . Lââm a tout à fait sa place à Chanson Boum, car Lââm , c'est la chanson populaire... Il n'y a qu'à voir sa gouaille - celle qui a chanté dans les rues, dans les métros, connu mille galères avant d'avoir accès au succès, au micro. " On m'a demandé plusieurs fois de raconter ma vie, mais je serais obligée de faire du mal à des gens et je ne veux pas ". Peut-être, pour les amoureux de la chanson traditionnelle, les arrangements de Lââm ont un parfum trop artificiel. Peut-être qu'une telle voix pourrait aussi se faire entendre avec des pianos, des contrebasses, des violoncelles... Mais cette femme, qui est entrée dans le métier dès l'adolescence - derrière les artistes en faisant la choriste -, cette femme qui n'hésite pas à raconter la distance qu'elle, Lamia, a avec son personnage de Lââm , langoureux et funky, cette femme qui chante, comme disait Barbara, - quatre albums après ses débuts -, n'est plus un feu de paille. Elle a sa place, méritée, dans le monde de la chanson. Et on verra que, sous le vernis, elle n'hésite pas à traiter de problèmes graves : alcoolisme, violences conjugales, manque d'avenir des jeunes pauvres... le plus souvent sur des rythmes entraînants, ce qui est nouveau. Et quand elle parle aussi, c'est trépidant.