

En 2014, l'armée française quitte l'Afghanistan et laisse derrière elle des auxiliaires et des interprètes. Depuis, ces derniers vivent, souvent en se cachant, avec la peur au ventre des talibans.
Retour en Afghanistan, après le départ de l'armée française en 2014. L'armée qui a laissé derrière elle des auxiliaires et des interprètes. Avec la dégradation de la situation et la progression des insurgés, ils s'estiment menacés par les talibans, qui les considèrent comme des traîtres, des infidèles. Le climat s'est fortement dégradé dans le pays, dont les talibans contrôlent plus de 40% du territoire.
"Nous sommes en danger"
Si 100 de ces interprètes et auxiliaires ont obtenu leur visa pour la France, 152 ont été déboutés. L'un d'eux, Zainullah, a par exemple été blessé la semaine dernière dans une attaque suicide visant un convoi de l'OTAN, au nord de Kaboul. Et six mois plus tôt, il avait déjà été visé par des hommes à moto devant son domicile.

Ces anciens auxiliaires de l'armée française sont désormais des cibles, obligés parfois de déménager plusieurs fois dans l'année. Certains vont jusqu'à se cacher le visage ou circuler en burqa. Adib, Kaïs**,** Bachir, Zainullah, tous ont vu leurs demandes de visas rejetées. Idem pour leurs demandes de protection.
Député de la Kapisa, Hajji Mirdad Mijrabi confirme ce climat de terreur à l'AFP :
Pratiquement tous les interprètes ont dû quitter la province avec leurs familles. Ils survivent à Kaboul ou dans d'autres villes, sans emploi ni argent. Les talibans sont après eux.
Le reportage, depuis Kaboul, de Sonia Ghezali.
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