

Le quadruple champion du monde de F1, Lewis Hamilton, est mis en cause par les Paradise Papers. En cause : l'achat de son jet privé via l'île de Man. Explications de Jacques Monin.
Pour comprendre l’affaire Hamilton, il faut savoir deux choses :
- D’abord : l’île de Man n’est pas officiellement dans l’Union Européenne, mais lorsque vous achetez un bien là-bas, on considère que la TVA que vous payez vaut pour l’ensemble de l’Europe.
- Ensuite : si vous achetez un avion privé et que vous le louez à des tiers, vous êtes exempté de TVA.
Une illusion d’exploitation commerciale de son avion
Et quel rapport avec Lewis Hamilton ?
Eh bien en 2013, il décide d’acheter un avion. Et plutôt que de l’acheter simplement, et donc de payer la TVA, il va donner une illusion d’exploitation commerciale. Et pour cela, il va d’abord créer deux sociétés écrans aux Iles vierges britanniques, comme le précise un mail que l'on trouve dans les "Paradise Papers".
4 millions d’euros de TVA "économisés"
Vous avez une société personnelle, qui contrôle une société qui possède l’avion. Il ne reste plus à Hamilton qu’à créer une troisième société, qui, elle, va louer son avion à des tiers. Il donne donc l’impression qu’il l’exploite commercialement, ce qui lui permet d’économiser 4 millions d’euros de TVA.

Mais le problème est qu’il se loue l’avion à lui-même. C’est un peu comme si vous payiez un loyer pour un logement dont vous êtes le propriétaire ! Et il utilise son avion pour se rendre à des fêtes, à Hollywood, à New York, à Miami. On peut donc considérer que son exemption de TVA est abusive.
Contactés par les journalistes de "Cash Investigation", les avocats du pilote ont souligné que la pratique était "parfaitement légale".
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