

Liban. 50 prières maronites commentées. Une première. A paraître aux éditions Salvator.
Depuis plusieurs années, on s’intéresse beaucoup en France au destin des chrétiens d’Orient. Et l’on essaie, dans ce sillage, de comprendre leur passé, afin d’éclairer leur présent et de se poser des questions sur leur avenir. Ce genre de compréhension doit obligatoirement être multiple en s’appuyant sur des disciplines comme l’histoire, l’anthropologie la géopolitique ou la théologie, mais aussi sur la spiritualité et la liturgie. Car ces deux dernières sont le réceptacle de la vision du monde des concernés, et les lieux de l’inscription de leurs espérances les plus profondes ainsi que le reflet de leur histoire.
L’Église maronite est une Église orientale antiochienne syriaque et catholique, la seule à ne pas avoir de consœur orthodoxe. Ses origines lointaines remontent à Saint Maroun (†410), un moine syriaque qui, avec un groupe d’ermites, fut à la source de la première communauté maronite. Petit à petit, cette communauté s’élargit pour former de larges rassemblements monastiques vivant selon la spiritualité de Maroun. Autour d’eux, des villages évoluèrent au rythme de la vie monastique, faisant des maronites un peuple ayant sa particularité qui s’accentua avec le concile de Chalcédoine (451). Ils furent effectivement les seuls syriaques à adhérer au concile qui enseigne l’existence en Christ, de deux natures, l’une humaine et l’autre divine, et à rejeter le monophysisme, doctrine christologique qui ne reconnaît qu’une seule nature en Christ.
Seigneur, je te demande de me rendre digne : Seigneur, je te demande de me rendre digne de m’approcher sans tâche ni souillure de ton saint autel. Car je suis un serviteur pécheur qui a commis les péchés et les laideurs devant toi, et je ne suis pas digne de m’approcher de ton saint autel, ni de tes mystères sacrés. Mais je te supplie et j’implore ta générosité : ô clément, ô miséricordieux, ô philanthrope, jette sur moi un regard de miséricorde et de satisfaction, et souffre que je sois admis en ta présence en ce moment et en tout temps. Répands sur moi la grâce de ton Esprit Saint, et purifie-moi de mes péchés. Sanctifie cette offrande et, par elle, accorde le pardon des offenses et la rémission des péchés à tous ceux pour qui elle est offerte : à moi, à mes parents (à ma famille) et à tous les fidèles qui ont peiné et coopéré avec moi, vivants ou morts. Qu’ils soient cités en bonne mémoire dans ton Royaume céleste, parmi tes justes et tes saints dont les bonnes œuvres t’ont plu, par l’intercession de la Dame, mère de la Lumière, de saint Jean-Baptiste, de saint... (ici la mention du saint patron de l’église s’il y a lieu), et de tous les saints. Amen. (Prière n°1)

"C'est probablement mon livre le plus personnel jusque-là, explique Antoine Fleyfel. Il représente pour moi une halte spirituelle, et apporte un éclairage principalement liturgique qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la problématique plus large qui m’occupe depuis de longues années, celle des chrétiens d’Orient".
Philosophe et théologien franco-libanais, professeur à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, Antoine Fleyfel est le directeur de l'Institut chrétiens d'Orient à Paris. Il est par ailleurs membre de l'Œuvre d'Orient, rédacteur en chef de la revue Perspectives & Réflexions et directeur de la collection Pensée religieuse et philosophique arabe publiée par L'Harmattan.
Fondé en 2020 l’ Institut chrétiens d’Orient est à la fois : un lieu de transmission du savoir sur les chrétiens d’Orient, à travers l’enseignement, la formation, la recherche, la publication, l’information ; un lieu d’influence qui met le savoir universitaire à la disposition de ceux qui prennent des décisions dans les domaines de l’économie, de la politique, de la culture, de la diplomatie ou de la religion ; un institut pluridisciplinaire qui étudie la question des chrétiens d’Orient avec une grande diversité de perspectives afin d’en obtenir une compréhension plus claire.
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