

Christian Lochon vient de publier "Chrétiens d'Orient. Grandeur et Malheurs", aux éditions Librairie d'Amérique et d'Orient / Jean Maisonneuve...
- Christian Lochon Enseignant à Paris II, membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer
Christian Lochon, spécialiste du Proche-Orient, a rencontré Louis Massignon en 1957 et lui a alors demandé son aide pour aller dans les pays arabes, pour apprendre l’arabe…
C’est ainsi qu’il est allé à Mossoul, une ville qui résumait alors le Moyen-Orient, dans la mesure où l’on y trouvait toutes les communautés…
L’Irak, en 1957, ça n’était pas le paradis, dit Christian Lochon ; mais il y avait une entente entre les différentes religions ; et chacun avait l’impression de participer à la même culture, qu’il soit chrétien, musulman ou juif…
L’Irak, la Syrie étaient de grands pays. Il y avait une unité de pensée qui était extraordinaire. Cet esprit-là disparaît aujourd’hui…
Christian Lochon vient de publier un livre précisément intitulé « Chrétiens du Proche-Orient. Grandeur et Malheurs », aux éditions Librairie d’Amérique et d’Orient / Jean Maisonneuve, volume dans lequel il plaide pour un devoir de compréhension…
Il écrit : « Nos frères chrétiens d’Orient sont confrontés quotidiennement aux interprétations opposées défendues par leurs compatriotes musulmans restés amis ou devenus ennemis selon leur niveau de compréhension de leur Livre saint de référence. L’ignorance de leur propre religion par les militants salafistes, de plus en plus venus d’Occident, ne doit pas être partagée aveuglément par ceux qui souhaitent se mettre au service des frères d’Orient. C’est un devoir pour nous tous de faire des efforts pour comprendre les différents aspects d’une religion, dont certains de ses thuriféraires n’ont retenu que les applications d’une Inquisition d’un autre âge.
Les chrétiens d’Orient ne pourront continuer à vivre dans la paix dans un environnement musulman que si leurs compatriotes sunnites ou chiites, et ils sont nombreux à le penser, admettent une lecture moderne comme l’exprimait l’ancien Mufti de Marseille, Soheib Bencheikh : « Il y a une Chari’a par génération », reconnaissant donc que l’exégèse est une science constamment renouvelée, distincte de la foi, comme l’admettent les chrétiens aujourd’hui. » (p.75-76)
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