L'histoire d'une Eglise apostolique qui a essaimé jusqu’en Chine dès le 7e siècle et qui est aujourd’hui toujours vivante en Irak et dans une vaste diaspora présente aux États-Unis.
- Christine Chaillot Écrivain, spécialiste d'origine suisse des communautés chrétiennes se rattachant à une tradition orthodoxe orientale (non unie à Rome), Proche-Orient et Afrique de l'Est.
L'Eglise de l'Orient mieux connue sous nom d’Église nestorienne avec son riche passé missionnaire en Asie, sur les routes de la soie, depuis la Mésopotamie, la Perse, l’Asie centrale, jusqu’en Chine et aux steppes mongoles, englobe l’histoire du monde connu aux époques charnières du Moyen-Âge.
Pourtant, l'histoire de l'Église de l’Orient demeure mal connue ; il s’agit d’une très ancienne Église dont l’histoire est tourmentée jusqu’à nos jours, y compris pour donner suite aux événements qui ont fait fuir en 1915 le patriarche et ses fidèles du sud-est de la Turquie actuelle, au Hakkâri, là où se trouvait alors le siège patriarcal depuis le 17e siècle.
Le patriarche parvint à atteindre l’Irak via le nord-ouest de l’Iran/la Perse avant d’être expulsé avec sa famille par le gouvernement irakien, vers Chypre. Ceci explique pourquoi le siège patriarcal de cette Église fut ensuite déplacé en 1940 à Chicago, aux États-Unis, où un groupe important de fidèles s’était installé (dans cette zone industrielle pour trouver du travail).
En effet si l’on parle de l’époque contemporaine, depuis environ un demi siècle/les années 1970/1980, on constate que les fidèles de l’Eglise de l’Orient se sont dispersés aux quatre coins du monde : non seulement en Amérique du Nord : au Etats-Unis principalement en Californie, mais aussi au Canada ; en Europe et jusqu’en Australie, en diaspora, où ont été organisées des paroisses et autres activités (par exemple des écoles et un Institut de théologie en Australie).
Là se sont développées des communautés dont le nombre de fidèles a augmenté, conséquence imputable aux drames politiques récents au Moyen-Orient en Irak et en Syrie, fidèles qui ont dû fuir leurs terres ancestrales. Les anciennes communautés sont toujours présentes au Moyen-Orient, surtout en Irak (mais aussi en Syrie et au Liban), ainsi qu’en Inde.
En 2015 le siège de ce patriarcat fut redéplacé au nord de l’Iraq, à Erbil. C’est là que le nouveau patriarche, Mar Awa, fut élu récemment, en septembre 2021.
- Christine Chaillot, L’Église assyrienne de l’Orient – Histoire bimillénaire et géographie mondiale (L'Harmattan)
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