Les villes mortes du nord de la Syrie, avec Widad Khoury.

Eglise de Mouchabbak, sur le plateau calcaire, Syrie VIe siècle
Eglise de Mouchabbak, sur le plateau calcaire, Syrie VIe siècle  - Widad Khoury (DR)
Eglise de Mouchabbak, sur le plateau calcaire, Syrie VIe siècle - Widad Khoury (DR)
Eglise de Mouchabbak, sur le plateau calcaire, Syrie VIe siècle - Widad Khoury (DR)
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Syrie du Nord, les églises du massif calcaire représentent un patrimoine exceptionnel du christianisme oriental. Qu'en reste-t-il ? A rebours du présent, Widad Khoury évoque ses premières impressions d'archéologue.

Avec
  • Widad Khoury Architecte et archéologue syrienne, chargée de recherche temporaire dans l'équipe "Monde byzantin" au Laboratoire "Orient et Méditerranée" du CNRS
Ruines de la ville morte de Baqirha (Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, 2011), nord-ouest, Syrie. Civilisations romaine et byzantine, IIème au VIème siècle.
Ruines de la ville morte de Baqirha (Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, 2011), nord-ouest, Syrie. Civilisations romaine et byzantine, IIème au VIème siècle.
© Getty - DEA / C. SAPPA

Widad al Khoury a obtenu le diplôme d'ingénieur-architecte à la faculté du génie civil de Damas (Syrie). Elle a poursuivi ses études supérieures en Suisse et a obtenu un doctorat  à l'Université de Genève : "L'architecture syrienne du Massif Calcaire du IVe au VIe siècle". Elle s'est engagée ensuite dans le cadre de la Fondation Aga Khan pour l'architecture, et a suivi plusieurs stages en archéologie et en histoire de l'art en Italie. Ayant enseignée l'architecture à Damas, elle a dirigé des missions archéologiques syriennes auprès du Service des fouilles et des études archéologiques, DGAM, de Damas. 

Elle est maintenant : chargé de recherche temporaire au CNRS.

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Les « villes mortes » de la Syrie du Nord constituent un des ensembles archéologiques les plus extraordinaires au monde. Il s’agit de plus de 700 sites d’époque romaine et byzantine qui se trouvent dans une vaste région comprise entre la frontière turque au nord et Apamée au sud, les vallées de l’Afrin et de l’Oronte à l’Ouest et la plaine d’Alep à l’Est.

Le célèbre monastère de Saint-Siméon est compris dans l'ensemble archéologique des “Villes Mortes”. L’édifice religieux construit à la mort de saint Siméon aurait servi de modèle aux cathédrales romanes.

Siméon est un moine ascète qui vécut de 392 à 459 non loin d’Alep. Pendant plus de 37 ans, il prêcha installé en haut d’une colonne de 18 m, d’où son nom de Saint Siméon le Stylite (de stylos, colonne en grec). Il est aussi connu comme “Siméon l’Ancien”. Sa vie a coïncidé avec celle de sainte Geneviève de Paris avec laquelle il échangea des correspondances. Après avoir passé 39 ans sur son pilier, Siméon mourut le 2 septembre 459, en position de prière, les mains jointes et les yeux fermés, de sorte que ses fidèles mirent deux jours à se rendre compte de sa mort. 

Il est commémoré le 1er septembre par les orientaux et le 5 janvier dans l’Église catholique romaine. Son principal biographe est son contemporain Théodoret de Cyr.

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