Frankenstein et le monstre infini

"Frankenstein" de Erle C. Kenton, 1944. Avec Glenn Strange, Boris Karloff, Lon Chaney Jr., John Carradine
"Frankenstein" de Erle C. Kenton, 1944. Avec Glenn Strange, Boris Karloff, Lon Chaney Jr., John Carradine
"Frankenstein" de Erle C. Kenton, 1944. Avec Glenn Strange, Boris Karloff, Lon Chaney Jr., John Carradine
"Frankenstein" de Erle C. Kenton, 1944. Avec Glenn Strange, Boris Karloff, Lon Chaney Jr., John Carradine
Publicité

L’ouvrage de Mary Shelley a connu une immense postérité, qui ne peut s’expliquer par les seuls mérites littéraires du roman. Ce succès touche à des émotions collectives qui se perpétuent quelque part entre la science et la nature, entre la raison et le sentiment, entre la singularité et le clonage.

Avec
  • Claude Aziza Maître de conférences honoraire de langue et littérature latines à l'Université Sorbonne Nouvelle

Puisque France culture s’organise ce week-end autour du thème des relations entre les « artistes et les robots », à l’occasion de l’ouverture de l’exposition du Grand Palais, à Paris, qui s’intitule de la sorte, je n’ai pas cru pouvoir mieux faire que de consacrer cette émission au professeur Frankenstein et au monstre qu’il a créé, avant que celui-ci ne lui échappe. Nous voyons bien qu’il flotte dans l’air, par les temps qui courent, à propos de l’intelligence artificielle, du transhumanisme et évidemment des robots, bien des interrogations nouvelles ou renaissantes, bien des supputations et aussi diverses angoisses, qui se développent alentour. L’homme comme apprenti-sorcier, comme risquant de se trouver dépassé par ses créatures, c’est exactement le sujet du roman illustrissime de Mary Shelley, publié en anglais à Londres en 1818 et intitulé Frankenstein ou le Prométhée moderne

L’ouvrage a connu une immense postérité, portée par la presse, les livres, le théâtre, le cinéma et même la bande-dessinée, et il est évident que ce succès, d’âge en âge, ne peut pas s’expliquer par les seuls mérites littéraires du roman. Il touche forcément à des émotions collectives qui se perpétuent quelque part entre la science et la nature, entre la raison et le sentiment, entre la singularité et le clonage. Claude Aziza, mon invité, qui a longtemps enseigné à la Sorbonne Nouvelle - Paris 3, et qui est secrétaire général du Festival International du Film d’Histoire de Pessac, vient de publier un Dictionnaire Frankenstein, à multiples facettes, qui pour nous tombe à pic. Jean-Noël Jeanneney

Publicité

Programmation sonore : 

- Chanson « Frankenstein » interprétée par France Gall, paroles de Serge Gainsbourg, 1972.

- Lecture d’un extrait de la préface de Frankenstein de Mary Shelley (première édition de 1818), diffusée sur France culture le 30 août 1997.

- Lecture d’un extrait de Frankenstein de Mary Shelley, par Yves Arcanel, dans Les Chemins de la connaissance de Gérard Gromer, sur France culture, le 20 novembre 1989.

- Lecture d’un extrait de Frankenstein de Mary Shelley, par Guillaume Gallienne, dans son émission « Ça ne peut pas faire de mal » sur France Inter, le 31 janvier 2015.

- Lecture d’un extrait de Frankenstein de Mary Shelley, par Marc-Henri Boisse et Yves Gerbauld, dans Une vie, une œuvre de François Estèbe, sur France culture, le 30 juillet 1998.

- Extrait du film « Frankenstein Junior » de Mel Brooks, sorti en 1974.

Bibliographie : 

- Claude Aziza, Dictionnaire Frankenstein, omnibus, 2018.

- André-François Ruaud, Les Nombreuses vies de Frankenstein, Les moutons électriques, 2008.

- Mary Shelley, Frankenstein, préfacé et commenté par Claude Aziza, Pocket, 2009.

L'équipe