Vacances : le désir de rivage aux XVIIIe et XIXe siècles

"Sur la plage de Boulogne", Édouard Manet, 1868.
"Sur la plage de Boulogne", Édouard Manet, 1868. ©Getty - Virginia Museum of Fine Arts
"Sur la plage de Boulogne", Édouard Manet, 1868. ©Getty - Virginia Museum of Fine Arts
"Sur la plage de Boulogne", Édouard Manet, 1868. ©Getty - Virginia Museum of Fine Arts
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Voici venu le temps des grandes migrations saisonnières en direction des plages ! Alain Corbin nous montre ce matin que cette attirance vers la mer est récente et qu'il a fallu beaucoup de temps aux hommes pour comprendre que l'océan pouvait guérir le corps et l'âme...

Avec

REDIFFUSION DU 29 JUILLET 2000

Voici venu le temps des grandes migrations saisonnières, des vastes mouvements estivaux en direction des plages et des îles. Cette attirance conjoncturelle et récurrente vers la mer appelle à dépasser, il me semble, la naïveté d’une fausse évidence. 

Alain Corbin, professeur à la Sorbonne, est aujourd’hui mon invité, pour parler avec moi de ce désir de rivage, auquel il a consacré un beau livre et dont l’histoire réserve bien des surprises et recèle bien des enseignements sur les évolutions des sensibilités collectives. 

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« La mer lave et nettoie toute souillure humaine », nous disait déjà Euripide dans Iphigénie en Tauride qui est précisément un drame du bord de mer et de navires en partance dont les voiles tardent à se gonfler.

Guérir l’âme, guérir le corps, il a fallu à vrai dire beaucoup de temps pour les hommes arrivent à pense que l’océan pouvait le faire, et une comparaison entre notre fin du XXe siècle et les deux qui l’ont précédé permet de distinguer, d’éclairer précieusement quelques permanences et aussi des variations puissantes entre séduction et répulsion. 

En 1850, Michelet écrivait encore : « Quiconque voit sortir de l’eau la pauvre créature qui prend un de ses premiers bains, qui la voit pâle, hâve, effrayante, avec un frisson mortel, sent la dureté d’un tel essai, tout ce qu’il a de danger pour certaines constitutions ».

ARCHIVES DIFFUSÉES

  • Chanson « La mer » de Charles Trenet (1946), interprétée par Françoise Paulet. 
  • Chanson « La légende des flots bleus » de Raoul Le Peltier (paroles) et d'Henri Christiné et Paul Dalbret (musique), chantée ici par Berthe Sylva, 1931.
  • Chanson « L’invitation au voyage » de Charles Baudelaire (1857), mis en musique par Léo Ferret en 1957.
  • Chanson « Le ciel, le soleil et la mer » de François Deguelt, 1965.
  • Chanson « Nue au soleil » par Brigitte Bardot en 1970.
  • Chanson « Devant la mer » de Charles Trenet.

BIBLIOGRAPHIE

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