

En cinquante ans de carrière, "Mister Dynamite" a mis le feu au rhythm'n'blues, embrassé la soul et inventé le funk. Il a mis des générations en transe, son influence incandescente n’en finit pas de vibrer, du mouvement hip-hop au R’n’B…
Harlem, Apollo Theatre, 24 octobre 1962.
Costume trois pièces cintré, chaussures à talonnettes et brushing sculptural, James Brown ne tient plus en place derrière le rideau.
Ce soir, celui que l'on surnomme "Le Parrain de la Soul" a tout misé sur l'enregistrement du concert.
L'ancien boxeur, entre en scène comme sur un ring, chauffé à blanc mais le sourire aux lèvres.
Tel un prédicateur halluciné, James implore, trépigne, feule comme un tigre, met tout son corps et sa voix au service du show. Jeu de jambes à vous donner le tournis, pied de micro devenu punching-ball et grand écart facial.
Face à la foule en délire, il enchaîne morceaux endiablés et ballades langoureuses. Quarante minutes à vous couper le souffle, l’un des plus grands live jamais gravé sur vinyle.
James Brown est tout entier résumé dans son cri
Le cri rageur d'un homme parti de rien et arrivé au sommet
Un cri qui dit : Debout ! Croyez en vous!
Un cri qui galvanise
Un cri qui électrise
Et clame la fierté d'être noir
"Say it loud - I’m black and I’m proud !"
Un cri explosif, animal, sexuel
Libérateur !
Conscient de son importance, James se raconte, à l'âge de 72 ans, dans un livre intitulé "I Feel Good, Mémoires d'une vie" publiée chez City Editions. Tous les extraits que vous allez entendre au cours de cette émission ont été adaptés de cet ouvrage.
Discographie sélective :
James Brown : " Live at the Apollo 1962"* James Brown : Soul on top (1969)*
James Brown : Star Time (coffret 4 CD) Polydor
> L'Exposition à ne pas rater :
Great Black Music, l'exposition de toutes les musiques noires, jusqu'au 24 août à la Cité de la Musique à Paris.
Michael Jackson, Cesaria Evora, Marvin Gaye, Billie Holiday, Fela Anikulapo Kuti, Aretha Franklin, Bob Marley, Myriam Makeba, Salif Keïta… Ces artistes américains et africains ont marqué l'histoire des musiques populaires au XXème siècle. Du fleuve Congo à Congo Square, de la jungle de Harlem au bitume de Lagos, de l'île de Gorée aux rivages caraïbes en passant par certains quartiers de Londres et de Paris, une multitude de sons, de groove et de mélopées ont peu à peu pris corps et âmes pour donner un sens à l'expression de musique noire. Dans les années 1960, un groupe de musiciens, l'Art Ensemble de Chicago décide de nommer cette tradition retrouvée la "Great Black Music".
Ferment d'une identité commune, panafricaine, elle se déploie depuis deux siècles en de multiples allers et retours de part et d'autre de l'Océan Atlantique.
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