L’hibernation, stratégie vitale pour mauvaises périodes

France Culture
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Avec
  • Pierre-Yves Henry écologue évolutionniste
  • André Malan
Microcebe murin
Microcebe murin
- Pauline Vuarin

Cet ultime rendez-vous de Continent Science de l’année 2013 est dévolu à l’un des comportements animaux les plus fascinants. L’hibernation. Pour ne prendre qu’un seul exemple, le spermophile, petit écureuil arctique voit, pendant son hibernation, une modification de son rythme cardiaque. Il passe de 350 à 3 battements par minute ! Cette hibernation est un état d’hypothermie régulée, durant plusieurs jours ou semaines. Il permet aux animaux de conserver leur énergie pendant l’hiver. Là, les animaux ralentissent leur métabolisme jusqu’à des niveaux très bas. Les hibernants sont les marmottes, les loirs, les lérots, les hérissons. Des oiseaux aussi comme l’engoulevent de Nuttall. Des grenouilles, des lézards, des tortues, et même des chauves-souris. Mais il existe aussi un autre état physiologique qui accompagne l’hibernation. Il s’agit de la torpeur. Celui-ci s’arrête dès que l’air se réchauffe. Lorsque la température extérieure augmente, l’animal réajuste sa température interne en la diminuant légèrement afin de ne pas gaspiller d’énergie pour se réchauffer. Pour certains animaux elle peut être quotidienne. Enfin, l’état cérébral de l’animal hibernant est très proche d’une personne souffrant d’Elsheimer. D’où des recherches où des ours âgés pourraient permettre de mieux comprendre cette terrible pathologie.

Avec André Malan , neurobiologiste, Pierre-Yves Henry , écologue évolutionniste

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