- Denis Forest Philosophe, professeur à l'université Paris Ouest Nanterre, directeur de laboratoire à l'Institut de recherches philosophiques (Ireph) et chercheur associé à l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST) à Paris

Les neurosciences connaissent, actuellement, un développement sans précédent. Devons-nous accepter sans condition critique ce que les neurosciences prétendent avoir découvert, touchant non seulement l’esprit mais même le cerveau ? N’est-il pas temps de commencer un travail épistémologique dévaluation de ces neurosciences ? Ainsi, ne faut-il pas examiner, argument par argument, protocole expérimental par protocole expérimental, les méthodes et les résultats de ces sciences neurobiologiques ? Avons-nous, peut-être, de bonnes raisons d’être neurosceptiques et, si oui, lesquelles ?
Car si neuroscepticisme il y a, il se décline en quatre questions. La première est technique : quelle confiance accorder à l’imagerie cérébrale ? La seconde est conceptuelle : les neurosciences contribuent-elles réellement à la connaissance de l’esprit ou, à l’inverse, reposent-elles sur un contresens sur sa véritable nature ? Les deux autres soulèvent des enjeux de principe. Peut-on traiter du cerveau en le détachant du reste du corps ? Enfin, peut-on concevoir « l’homme cérébral » sans le subordonner en définitive à l’homme social ?
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