Cette émission est en recherche : elle prend la forme d’une enquête, si on veut, avec ses innombrables recommencements, ses fausses pistes, ses égarements et ses trouvailles. Cela donne, à l’arrivée, un portrait – celui d’un homme en perpétuel changement, pour qui chaque livre doit projeter une forme neuve. Écrivain, il est avant tout poète, c’est-à-dire animé par le désir de précision. Il se nomme Marc Cholodenko
**Par Christian Rosset, réalisation Manoushak Fashahi **
Prise de son Pierric Charles, Yann Fressy et Marc Garvenes
Mixage Pascal Besnard
Cette émission est en recherche : elle prend la forme d’une enquête, si on veut, avec ses innombrables recommencements, ses fausses pistes, ses égarements et ses trouvailles. Cela donne, à l’arrivée, un portrait – celui d’un homme en perpétuel changement, pour qui chaque livre doit projeter une forme neuve. Écrivain, il est avant tout poète, c’est-à-dire animé par le désir de précision. Il se nomme Marc Cholodenko, mais aurait pu signer ses livres d’autant d’hétéronymes. Né à Paris en février 1950, il a – nous dit-il, au détour d’une question sur le vieillissement – quinze ans. Et, comme tout artiste qui expérimente au présent sans se laisser prendre et déposséder par l’air du temps, il est anachronique, voire hors temps.
Cette émission est le fruit d’une rencontre, ou plutôt d’une série de rencontres, car cela s’est passé en plusieurs temps, avec la complicité de deux autres écrivains qui, comme le signataire de cette émission, l’avaient lu attentivement, depuis des années, sans jamais avoir encore eu l’occasion de l’approcher. Aussi est-elle en mouvement, variant les approches, les modes d’échange, accordant les humeurs qui s’inscrivent à l’instant de la prise pour faire de ce portrait tout sauf un masque mortuaire.
Marc Cholodenko – qui a ouvert en 1972 la collection “Textes” dirigée par Paul Otchakovsky-Laurens avec * Parcs (dédié à Mick Jagger ou Bob Dylan), puis a été révélé par le scandale provoqué par * Le roi des fées,* avant de recevoir le Prix Médicis en 1976 pour * Les états du désert* – aura su ne pas tomber dans le piège de la répétition. Publié alors qu’il aborde la quarantaine, * Bela Jai* (le temps passe) marque une rupture que * Métamorphoses* prolongera. Dans * La poésie la vie,* il écrit que “* Chaque jour de la vie est la poésie”, “c’est-à-dire que la poésie se fait en vivant”.* Ou encore : “* Cet exil si lointain, si approchant de la présence, est la poésie, la vie.”*. Son éditeur, P.O.L., publie régulièrement ses livres, de plus en plus denses, resserrés, irréductibles à toute classification, des livres “entre” (les genres, l’auteur et le lecteur, etc.). *
Marc Cholodenko est aussi traducteur, et scénariste dialoguiste, notamment pour Philippe Garrel, mais ceci est une autre histoire…
Avec
Marc Cholodenko
Et la participation de :
Isabelle Garron ** & Yves di Manno** , écrivains, poètes, co-auteurs de l’anthologie de poésie française contemporaine (de 1960 à nos jours) à paraître en 2016 chez Flammarion.
Fragments de La poésie la vie, Mon héros, Glossaire et Taudis/Autels lus par Michèle Foucher
Archives : Mordechai Shamz, lu par Michael Lonsdale.
Citations : La naissance de l’amour, film de Philippe Garrel. Dialogue de Marc Cholodenko dit par Jean-Pierre Léaud. Quand tu seras mort, texte de Marc Cholodenko pour une mise en scène d’Alain Brunago et Didier Stephan.
Musiques : Richard Strauss (Métamorphoses), Bob Dylan (Lay Down You Weary Times), Christian Rosset (Kit pour Bristophe – Brice Catherin, violoncelle et Christophe Schweizer, trombone) et Monteverdi.
L'équipe
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