Pierre Schaeffer dans sa recherche pour composer avec des sons inouïs s'est entouré de compositeurs, d'ingénieurs, mais aussi de luthiers tels que Bernard Baschet
d’Alexandre Bazin
Produit par le GRM en collaboration avec France Culture
Tandis que le sérialisme semblait la seule issue viable de la musique contemporaine, Pierre Schaeffer a libéré la musique dans les années 40, lui ouvrant de nouvelles perspectives sonores, en multipliant les étendues sensorielles, en modulant le son fixé sur un disque ou une bande magnétique par de nombreux effets et techniques compositionnelles.
De la contrainte de composer avec les sons inouïs et autres “bruits”, Pierre Schaeffer fondateur du GRM, père de la musique concrète et théoricien, s’est entouré de compositeurs, d’ingénieurs et aussi de luthiers tels que Poulin, Baschet, Coupigny, Martenot (La coquille à planètes)…
C’est autour de 1964-1966 que Pierre Schaeffer fera appel à Bernard Baschet pour diriger l’équipe du GRM, afin de répertorier les différentes familles de sons qui constitueront la référence essentielle à l’écriture du Traité des Objets Musicaux de Pierre Schaeffer, essai théorique sur la perception du son, le sens et le musical.
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Instruments d’aujourd’hui : la musique concrète de Charles Imbert et Fernand Lot, mise en onde Lucienne Noblet
(Rediffusion Le monde comme il va 16/05/1956)
L’homme a véritablement une âme de dompteur. Dans le domaine sonore aussi bien que dans d’autres domaines, il a toujours cherché à discipliner les phénomènes de la nature, il les a souvent provoqués. La science aidant, des instruments nouveaux sont nés, et, issue des moyens techniques nouveaux est née la musique concrète avec ses instruments aux noms bizarres : phonogène, morphophone. Ces instruments que certains appellent « appareils » étant donné qu’ils considèrent qu’il n’y a pas une intervention directe de l’interprète.
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